L'abandon du labour dans une exploitation pour migrer vers une simplification du travail du sol peut être source de motivations diverses.
évoquons les divers arguments qui peuvent justifier de changer de manière de travailler le sol.
La simplification du travail du sol réduit le temps de travail à l'échelle de la culture (résultats d'essai 2002-2007 consultables sur la Loire-Atlantique agricole du 29/09 en page 12).
Pour ce qui est de la mécanisation, les gains peuvent aussi être significatifs.
Cette tendance à la baisse s'explique par une combinaison de facteurs : le passage en semis direct, par exemple, conduit à une diminution du parc matériel (jusqu'à la vente du tracteur de tête) et surtout à une augmentation des débits de chantier.
Enfin, de nombreux essais constatent l'amélioration de la vie du sol.
Simplifier le travail du sol évite de perturber la vie du sol et en particulier celle des vers de terre à la différence du labour. D'où un nombre de vers de terre plus important en non-labour (lire le dossier Travail du sol paru dans la Loire-Atlantique agricole du 8/9).
Comment se situe la marge dégagée dans un système en non-labour par rapport à un système en labour ?
Malgré des gains en charges de
mécanisation, les systèmes sans labour sont souvent perçus comme étant
plus consommateurs en intrants, particulièrement en herbicides.
Ceci
peut s'avérer exact mais des alternatives sont aussi possibles : la
couverture des sols et la rotation sont des leviers à moyen terme, sans
compter d'autres axes de travail.
En France, quelques agriculteurs
ont ouvert la voie dès les années quatre-vingt et ont parfois fait les
frais d'être pionniers.
Ceux qui ont surmonté les surprises
techniques ont montré que le non-labour, y compris l'absence de travail
du sol, pouvait être viable, à condition de modifier son système de
culture, voire d'exploitation.
Après
des années de défiance, il y a actuellement une augmentation des
implantations d'automne sans labour, preuve que réduire le travail du
sol, au moins occasionnellement, est possible techniquement et
économiquement.
Enquête sur l'agriculture de conservation
• Vous voyez peut-être vos voisins arrêter de labourer à l'automne et vous hésitez à leur emboîter le pas.
• Vous avez peut-être vous-même testé et adopté le non-labour pour implanter vos céréales d'hiver mais vous hésitez à l'appliquer sur vos maïs ou vos colzas.
• Vous avez peut-être récemment passé votre système en non-labour et vous vous posez des tas de questions.
• Vous êtes un « TCSiste » chevronné et vous vous sentez seul au milieu d'un océan labouré.
Répondez à notre questionnaire (5 à 10 minutes) sur le site de la chambre d'agriculture, dans la rubrique Actualités (ou sur notre page Facebook).
La synthèse sera diffusée lors de la réunion de restitution, fin novembre, durant lesquelles vous pourrez également rencontrer des agriculteurs ayant les mêmes préoccupations.