Climat - La Loire-Atlantique placée en état de vigilance sécheresse

En Loire-Atlantique, le manque d'eau inquiète. La Préfecture a par conséquent réuni le 28 avril un premier comité sécheresse.

Malgré l'épisode pluvieux du week-end du 1^er mai, le manque d'eau se fait cruellement ressentir. Cette situation inquiétante a amené la préfecture à réunir vendredi 28 avril le comité sécheresse, auquel la profession agricole était invitée.

Du 1^er septembre 2016 au 31 mars 2017, Météo France enregistre sur la Loire-Atlantique un déficit pluviométrique variant, suivant les zones du département, de 25 à 45% par rapport à une année normale. Pour les experts, cette période sèche rappelle celle de 1975/1976. Ce mois d'avril 2017 a été particulièrement sec, 3 à 7 mm d'eau seulement ont été enregistré sur le département au 25 avril. « Par rapport à un mois d'avril normal, nous sommes déficitaire à plus de 90% », souligne le météorologue.

Fin avril, les niveaux d'eau observés dans les cours d'eau et les nappes sont proches de ceux observés habituellement en juin ou juillet, voire août pour la Loire. Par conséquent, les pluies de ces derniers jours et celles à venir ne permettront plus aujourd'hui de réalimenter les nappes.

Sur le département, un arrêté cadre fixe pour chaque cours d'eau et nappe les limites et les interdictions de prélèvement. A ce jour, les seuils ne sont pas atteints. Mais au regard de la situation, la Préfecture a placé le département en état de vigilance sécheresse, et dans un communiqué de presse, a appelé « au civisme et à la responsabilité de chacun pour éviter de gaspiller l'eau ».

Des conséquences pour l'élevage et les cultures

Au niveau agricole, Stéphane Février, secrétaire général adjoint de la FNSEA 44, et David Delaunay, administrateur de JA 44, ont expliqué que pour les agriculteurs la sécheresse avait démarré depuis l'été dernier. « Cela a impacté la pousse de l'herbe à l'automne. De plus, le temps très froid et sec de ce printemps n'a pas permis le redémarrage des cultures. Le manque d'eau va donc avoir de lourdes conséquences pour l'élevage, sur la consommation des stocks mais aussi sur leur reconstitution. Les pertes sont déjà connues dans les exploitations, mais s'il ne pleut pas dans les prochaines semaines, la situation pourrait s'aggraver. ».

D'ores et déjà, la profession a demandé aux services de l'Etat de réunir rapidement un comité départemental d'expertise (CDE) afin de commencer à estimer les pertes déjà occasionnées sur les fourrages et les cultures.