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Crise des productions : En quête de solutions

L MONNIER (FNSEA 44)
Le 12/08/2016 à 16:52 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Crise des productions :  En quête de solutions

Après l'Aube et l'Essone, c'est dans le Morbihan que Xavier Beulin, président de la FNSEA, a décidé de faire une halte, le mercredi 10 août, afin de rencontrer des producteurs des filières animales frappés par la crise. Lait, volaille, porc, lapin ou viande bovine, la crise est généralisée. L'exaspération monte au sein de la profession agricole qui fustige le comportement anti-citoyen des grands groupes Lactalis, Bigard ou Cooperl.

En cet été, exceptionnel par le degré de gravité de la crise agricole, le représentant de la FNSEA, Xavier Beulin, se déplace sur le territoire à la rencontre des producteurs, tous secteurs confondus, en situation de grave désarroi. Le représentant agricole se veut à l'écoute, car la fragilité se lit non seulement sur les comptes des exploitations mais aussi sur le visage de ceux qui les dirigent. Xavier Beulin envisage l'élaboration d'un plan pour septembre afin d'entrevoir le bout du tunnel. Ce mercredi 10 août, la visite chez un couple d'éleveurs laitiers à Sulniac dans le Morbihan, a permis de faire le point sur l'ensemble des filières animales. Lait, volaille, lapin, porc, viande bovine, toutes sont durement touchées. Si les raisons sont propres à chacune, toutes sont reliées par un dénominateur commun: l'absence d'un prix de revient décent pour les producteurs.

Attitudes des principaux opérateurs

Ils s'appellent Lactalis, Cooperl ou Bigard, et sont, les acteurs incontournables dans leur marché respectif. Mais leur attitude vis-à-vis des producteurs interpelle vivement. « Lactalis casse le marché pour gagner des parts de marché. Il faut taper sur les valeurs de Lactalis ! », déclare avec force André Bonnard, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Dans les rangs des éleveurs, l'idée que cette entreprise fasse sa promotion sur les produits français, en pratiquant les prix les plus bas à la collecte, est tout bonnement inacceptable. A ce titre, Xavier Beulin a envoyé une lettre au dirigeant du groupe pour le rencontrer. Pas de réponse pour l'heure. Le comportement de Cooperl et de Bigard pose lui aussi question: « ils sortent du cadran à leur guise quand les prix leur paraissent trop élevés ! », dénonce un éleveur au bout du rouleau. Les producteurs expriment leur désarroi et leur impuissance face au manque de transparence et d'attitude citoyenne de ces opérateurs.  Mais comment rétablir le rapport de force ? Xavier Beulin insiste pour que soient intégrés des indicateurs relatifs aux prix de revient et aux coûts de production dans les négociations commerciales. S'agissant du fonds porcin, il dit ne pas abandonner pour que celui-ci voit enfin le jour.

Demande de report des amortissements

Xavier Beulin a entamé des pourparlers avec Bercy afin d'obtenir des amortissements aménagés pour 2016. « On veut que soit reportée une partie des amortissements sur les années suivantes », explique-t-il. Mais les discussions avec Bercy, de son propre aveu, restent compliquées. Autre sujet avancé par le président de la FNSEA, celui de la fiscalité. « On demande une fiscalité qui tienne compte des conditions pluriannuelles. On prendrait la moyenne des quatre ans pour déterminer un résultat fiscal », développe Xavier Beulin. Vis-à-vis de Bruxelles, des outils de gestion de crise avec davantage d'interventions sur les marchés font également partie des revendications fortes du syndicat.

Mesures dans le lait : un nouveau fonds pour bientôt

Concernant l'enveloppe octroyée par Bruxelles pour chaque Etat-membre, « ces 50 millions d'euros iront en grande partie pour le lait », indique le président de la FNSEA. Ce dernier souhaite que ce montant aille plutôt aux éleveurs qui souhaitent arrêter le métier. « L'idée, c'est de ne pas perdre les volumes », précise-t-il, insistant pour que cela se fasse vite car le concept qui s'applique est « premier arrivé, premier servi ». En 2016, la « ferme France » accusera, selon lui, des pertes entre 4 et 5 milliards d'euros. Sans compter les besoins pour l'année qui suit. De son côté, le représentant de la FNPL annonce qu'un fonds, au stade de l'expérimentation, permettra de servir de caution pour les banques et ainsi faire baisser les taux pour les éleveurs. De 20 à 30 dossiers par département pourront être traités, signale le secrétaire général de la FNPL. Actuellement, le montant du fonds avoisine les 15 M€, mais il pourra ensuite « être relayé par la BPI (Banque publique d'investissement) », informe André Bonnard. Il sera officiellement lancé au prochain Space le 13 septembre prochain.

   

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