Des outils pour évaluer la fertilité des sols 

Aujourd'hui, nous revenons à une approche agronomique qui est plus centrée sur l'entretien du sol pour qu'il fonctionne bien et qu'il soit en capacité de faire pousser la plante à son optimum.

Pour beaucoup, l'outil utilisé aujourd'hui pour évaluer l'état de son sol est l'analyse de sol classique. Très répandue, avec beaucoup de référentiels peu remis en cause, elle est utilisée pour piloter une culture : « je sais de quoi ma plante a besoin ; si ce n'est pas présent dans le sol (à l'analyse), je fais des apports. »  Il faut alors évaluer la fertilité du sol et son fonctionnement.

Or, l'analyse classique de sol ne donne qu'une information partielle ; il manque des outils pour avoir une vision globale. De 2012 à 2015, c'est ce à quoi s'est attelé le projet AgrInnov réunissant des utilisateurs du sol (agriculteurs et viticulteurs) et des scientifiques, afin de construire, ensemble, une boîte à outils d'indicateurs permettant de mieux connaître l'état de fertilité du sol. AgrInnov a notamment réuni plusieurs spécialistes de la vie du sol, un des piliers de la fertilité des sols encore mal connue et complexe à évaluer.

Aujourd'hui, issue d'AgrInnov, c'est une boîte à outils de six indicateurs qui est disponible, testés au champ par près de 250 agriculteurs et viticulteurs en France : trois indicateurs biologiques (les bactéries et champignons : par analyse de l'ADN microbien du sol ; les nématodes et les vers de terre) et trois indicateurs agronomiques (le test bêche pour la structure, le LEVAbagMD pour l'évolution de la matière organique et l'analyse physico-chimique classique). Des indicateurs de synthèse construits par les scientifiques des différentes spécialités viennent compléter cette approche pour évaluer de manière globale l'état de la fertilité du sol et la richesse de son patrimoine biologique.
Virginie RIOU - Conseillère en agronomie à la chambre d'agriculture du Maine-et-Loire

Pour découvrir l'intégralité du dossier sur le travail du sol, rendez-vous en pages 21-22 de la Loire-Atlantique Agricole du 9 septembre.