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Innovation - Innovlap : un brin de folie et le goût d'entreprendreChristelle - Webmaster Agri44 Loire-Atlantique agricole
Le 09/06/2017 à 13:00 I
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De l'idée à la création, il n'y a qu'un pas. Philippe Picard a été éleveur de lapins pendant 33 ans. Aujourd'hui, il dirige la société Innovlap qu'il a crée en développant des innovations au service des éleveurs. Il en a été le premier testeur. Philippe Picard a deux passions: le bricolage et les lapins. Pendant 33 ans, il a vécu de l'une d'elle en tant qu'éleveur. « C'est une production techniquement intéressante. » Depuis, 2007, il s'épanouie dans son autre passion, en créant, inventant et fabricant des innovations pour faciliter la vie des agriculteurs. « Nous avons connu la mise en place des plans d'épandage dans les années 90. J'ai travaillé avec la chambre d'agriculture de Vendée sur la problématique du compostage. Fort de cet expérience, j'ai commencé à réfléchir à un système de séparateur de phase qui pourrait s'adapter aux bâtiments en rénovation, avec un matériau souple comme le plastique. » De là naît sa première invention: le séparateur Prolap. L'éleveur dépose un brevet et se pose alors la question de la commercialisation du produit : « Ce n'est pas les idées qui manquent. C'est de pouvoir convaincre que c'est LA bonne idée qui est plus compliqué. » Entre alors en ligne de compte la gestion de la concurrence. « Un ami entrepreneur m'a beaucoup boosté et aidé dans les démarches à suivre. », confie-t-il. Les dés sont jetés. En 2007, il créé la société Innovlap et son terrain d'expérimentation est déjà tout trouvé : son exploitation. « Je pense qu'il faut un brin de folie pour se lancer mais j'avais l'envie d'entreprendre. » L'éleveur inventeur fait évoluer son projet et l'adapte à la production porcine. La station expérimentale de Guernevez (29) teste l'innovation. « Il est important d'être entouré de partenaires. Le réseau des chambres d'agriculture, Maison bleue ou encore les groupements comme la CPLB m'ont accompagné. Seul, on ne va pas bien loin. » Concrétiser ses idées Riche de sa propre expérience et à force d'échanger avec les éleveurs, Philippe Picard se rend compte qu'il existe des difficultés au niveau du raclage. Ni une, ni deux, l'éleveur-inventeur planche sur la question et met au point des racleurs adaptés aux élevages cunicoles, porcins, de canards et de veaux. À plat ou en V, Philippe Picard va même plus loin pour les porcs : jusqu'au fumier. «Nous avons créé une machine qui apporte et broie la paille dans les déchets de façon à en faire du compost. » Une idée en amène une autre. Puis, le bouche-à-oreille fonctionne. Les éleveurs viennent voir cet éleveur qui leur crée des solutions sur-mesure. La boucle est bouclée. « Lorsque l'on vient me voir, j'étudie la question car développer des prototypes coûte très cher. Et puis il a fallu se former. Très vite, nous voulions nous rendre compte de la faisabilité de notre projet. Voir si il était réalisable et dans quelle mesure. » Pour cela, rien de mieux que la 3D. Philippe Picard s'enferme alors pendant trois semaines à son atelier et s'auto-forme. Un vrai plus au quotidien pour cet entrepreneur. Toujours innover Les innovations se multiplient alors. D'abord en lapin. Il crée une égreneuse à copeaux pour faciliter le décompactage de la balle en une litière volumineuse et souple. Pour répondre aux troubles musculo-squelétiques des éleveurs, il imagine un présentoir à femelles avec repose-bras ergonomique et hauteur réglable. Toujours en lapin, il réadapte le concept des volets cooling qu'il ajuste de façon à ce qu'ils soient plus pratiques pour le montage et qu'ils gèrent les flux d'entrée d'air. Il fait évoluer son concept qui aujourd'hui convient aux élevages de veaux de boucherie et de canards. « Le Climatop vise à mélanger, dès l'entrée dans la salle, air froid entrant et air chaud présent pour créer une masse homogène se déplaçant à basse vitesse d'une extrémité à l'autre de la salle sans se décomposer en strates hétérogènes. » À la demande d'un éleveur de porcs, Philippe a confectionné des niches post-sevrage qui veillent au confort des animaux tout en permettant à l'éleveur de réaliser des économies d'énergie. Les niches en PS sont relevables au moyen d'un treuil manuel à partir du couloir extérieur. Autre concept: des hottes de poulailler qui s'ouvre pour faciliter le nettoyage. « Ce sont souvent des choses basiques, qu'on adapte. » Dernière innovation en date : le Dose tout first agri. Il permet d'injecter un complément alimentaire solide dans la chaîne d'alimentation ou dans une machine à soupe. Il se pose à la sortie du silo d'aliment ou à l'intérieur de la salle, en départ de chaîne ou de vis. Il est utilisable avec des semoulettes, des poudres et argiles et des granulés, allant jusqu'à 8 mm de diamètre. La modulation des dosages va de 0,2 % à 3 %. Et demain ? Aujourd'hui, Philippe n'est peut-être plus éleveur mais il reste à leur service. L'entreprise regroupe cinq personnes. «Nous ne sommes pas dans un rythme de croisière. Nous avons aussi vécu les crises cunicole et porcine et nous devons continuer à nous diversifier. » Comment se projette-t-il ? Il commence à préparer sa transmission. Dans l'entreprise, il semblerait que ses enfants, garçon et fille, épaulent leur père. L'étincelle de l'innovation n'est peut-être pas prête de s'éteindre. Ecrire un commentaire |
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