Les producteurs de lapins appellent à une revalorisation des prix pour sauver la filière.
D'après un communiqué de la CFA et de la FENALAP, les éleveurs de lapins traversent depuis plusieurs années une situation de marché très difficile. Cette situation s'est aggravée depuis 18 mois pour devenir aujourd'hui catastrophique.
La crise est née de la conjonction de trois facteurs : les fortes augmentations qu'ont subies des matières premières spécifiques comme la luzerne depuis 2006, impactant le coût de l'aliment, une consommation des viandes morose et la perte de valorisation des peaux en 2014. A cela s'ajoutent les conséquences sanitaires de la canicule de cet été 2016 qui a fragilisé les cheptels.
Aujourd'hui, quand la distribution scrute les cours des matières premières et exige des baisses des prix, elle ignore totalement les sacrifices consentis depuis des années par les producteurs de lapins et elle conduit la filière à la faillite.
Les trésoreries sont vides, le prix payé à l'éleveur ne couvre pas ses charges. Les cessations de paiement se multiplient, les éleveurs sont contraints d'arrêter leur activité.
Pour ne pas voir la production de lapins disparaître, il devient vital que les producteurs soient rémunérés à un prix leur permettant de payer leurs charges et de vivre dignement de leur métier.
Les professionnels font des efforts constants pour progresser techniquement, répondre de mieux en mieux aux demandes sociétales et garantir au consommateur une viande de grande qualité. Cependant, pour continuer à produire dans de bonnes conditions et s'engager dans des démarches de progrès, les producteurs ont besoin de retrouver une rémunération équitable.
C'est pourquoi la FENALAP et la CFA en appellent à la distribution pour que la situation de la production cunicole soit bien prise en compte dans les négociations commerciales qui s'ouvrent.
