Loire-Atlantique - Dans le bassin-versant du Don, les agriculteurs se mobilisent

Depuis fin 2015, un groupe de six exploitations s'est constitué et s'est engagé volontairement dans la démarche proposée par le Syndicat du Don. Objectif : limiter l'impact des pratiques agricoles sur la qualité de l'eau. La chambre d'agriculture de Loire-Atlantique est partenaire et chargée de l'animation technique de la démarche agricole.

Afin de limiter l'impact des pratiques agricoles sur la qualité de l'eau, un groupe de six exploitations s'est engagé dans la démarche proposée par le Syndicat du Don.

La zone d'action porte sur deux sites pilotes de 121 ha et 48 ha compris dans le sous-bassin-versant du Mézillac et appartenant à la commune de Guémené-Penfao.

Après une première phase de diagnostic auprès de chacune des exploitations, un plan d'actions a pu être construit en partenariat avec les exploitants, ces actions étant financées par l'agence de l'Eau Loire-Bretagne et la région Pays de la Loire.
Parmi les actions entreprises depuis l'hiver 2016, un maillage d'analyses de reliquats azotés a été mis en place : des reliquats sortie d'hiver, fin de culture et post-couvert sont mesurés aux différents moments de la campagne culturale avec pour objectif de mieux appréhender la dynamique de l'azote sur les différentes cultures mais aussi d'accompagner les exploitations dans leur stratégie de fertilisation.
Toujours dans l'objectif d'affiner la fertilisation azotée, des vols de drone auront lieu ce printemps dans ces exploitations.

Parcelles « test »

Un travail sur la couverture hivernale des sols a également été réalisé avec la mise en place de couvert en interculture courte ou derrière haricot.

Sur cette campagne 2016-2017, deux parcelles « test » en blé tendre ont également été affectées dans deux exploitations volontaires.

Concernant la fertilisation azotée, la définition d'un objectif de rendement cohérent avec le potentiel de la parcelle est un prérequis indispensable.
Sur ces surfaces, des critères ont également été raisonnés en amont, afin de limiter le recours aux intrants :

• le retard de la date ;
• la réduction de la densité de semis et le raisonnement de la fertilisation azotée, afin de limiter la pression maladie par la diminution de la biomasse produite ;
• le choix de la variété ou d'un mélange de variétés tolérantes aux maladies…

Ces leviers, combinés à un pilotage fin de la protection phytosanitaire (seuil de risque, climat, dose et stade d'intervention), permettront de limiter le recours aux intrants tout en préservant la marge économique.

Sur le bassin, une parcelle « test » avec, comme axe de travail, la fertilisation sur triticale a aussi été mise en place.

Ces différentes actions sont ponctuées de rencontres régulières avec les exploitants, comme le mercredi 1^er mars, où les participants ont pu échanger sur différents thèmes dont le travail sur les itinéraires sur la base des marges brutes calculées pour chacune des exploitations, les échanges sur la fertilisation azotée en s'appuyant sur les différents reliquats mesurés, le point d'avancement des différentes actions…

D'autres projets sont en réflexion avec notamment l'organisation d'une journée de démonstration sur le thème des couverts à l'automne 2017.