La chambre d'agriculture de Loire-Atlantique a organisé au total dix journées de formation, de la mi-février à la mi-mars, à destination des agriculteurs des groupes Cultures de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire. Programme d'une journée.
Avoir des itinéraires cultures économes en produits phyto pour minimiser ses charges opérationnelles suppose une certaine technicité.
Et réussir un traitement phyto herbicide malgré une réduction parfois drastique des quantités appliquées à l'hectare repose sur trois critères principaux :
- intervenir sur des adventices au stade très jeune ;
- avoir une bonne hygrométrie au moment du traitement ;
- avoir une pulvérisation de qualité en termes de nombre d'impacts au cm2 et de limitation de dérive.
La journée de formation commence par quelques questions aux stagiaires :
- Quels types de buses avez-vous sur votre pulvérisateur ? Réponse unanime : des buses anti-dérive homologuées ZNT (Zones non traitées).
- Connaissez-vous la qualité de pulvérisation obtenue avec les buses homologuées ZNT ?
- Combien d'impacts au cm2 et quelle taille de gouttes cherche-t-on à obtenir pour avoir une bonne qualité de pulvérisation ?
Les réponses sont plus évasives pour les questions 2 et 3 : la journée de formation peut démarrer !
Programme de la journée
En salle, le matin : trois heures, montre en main, pour revoir les principes de base de la pulvérisation.
On parle de buse avant tout, pièce maîtresse d'un pulvérisateur, qui est pourtant la moins connue de tous, utilisateurs comme concessionnaires.
On passe en revue, et à la loupe, le principe de fonctionnement des différents types de buses : injection d'air, pastille de calibrage, buses à fente… Et les intérêts et limites de chacune.
Place, ensuite, au volume de traitement, résultat d'un trio : débit de buses/vitesse d'avancement/pression.
Chaque buse a sa plage d'utilisation optimale qu'il faut connaître et appliquer. Et ce n'est pas toujours si simple de s'y retrouver, parmi les abaques des fabricants ou la codification des buses.
L'après-midi : démonstration sur le terrain avec les pulvérisateurs amenés sur site par les stagiaires.
On teste la qualité de pulvérisation obtenue avec le réglage habituel de l'agriculteur pour chaque type de buses présentes sur le pulvérisateur : pour cela, on positionne des papiers hydrosensibles au sol, au-dessus desquels la demi-rampe de « pulvé » va passer.
Le résultat est sans appel et plutôt pédagogique. Avec un volume de traitement à 150 l/ha, on ne fait pas forcément une bonne qualité de pulvérisation et vice et versa.
On comprend que l'efficacité d'un traitement herbicide sur adventices tête d'épingle sera plus aléatoire ; certaines passeront inévitablement à côté des grosses gouttelettes (cf. tableau).
De nouvelles formations ouvertes à tous seront proposées en 2018.
L'inscription se fait dès à présent.