Dans le cadre d'une formation organisée par la chambre d'agriculture et Elevage conseil Loire-Anjou, le 11 octobre dernier, à destination d'éleveurs en conversion bio, la question de la gestion prévisionnelle des fourrages, à l'aide d'outils pertinents, a été abordée.
Si 2015 avait été généreuse, 2016 n'est pas une bonne année fourragère. La gestion des fourrages concerne tous les élevages laitiers : les bio de manière plus aigüe que les autres, en raison de la difficulté à faire des achats extérieurs, mais les méthodes de pilotage et les solutions mises en oeuvre sont communes à tous les systèmes.
La première des démarches est de vérifier le bilan fourrager jusqu'à la sortie de l'hiver et calibrer les rations possibles en fonction. Dans les élevages tendus en sortie d'hiver, les solutions envisageables sont classiques : mettre les génisses à la paille (paille bio évidemment issue des mélanges récoltés) en les complémentant avec par exemple 1 à 2 kg de céréales et 1 à 2 kg de luzerne déshydratée selon les besoins de croissance ; ou décapitaliser en cheptel (vaches moins productives, voire génisses ou animaux viande).
Prévoir l'année suivante
Dans tous les cas, la question de l'équilibre du système 2016-17 sera d'actualité. Dans un système herbager, elle peut être appréhendée par une prévision fourragère de 1 an de avril à mars en prenant en compte les reports de stocks en sortie d'hiver.
L'une des options technique est d'implanter un mélange céréales/protéagineux destiné à la fauche.
L'objectif est de pouvoir récolter si possible avant le 15 mai pour pouvoir ensuite implanter un maïs fourrage. Le semis précoce avant le 15/10 favorise le développement des protéagineux mais aussi le salissement. La période optimale de semis se situe entre le 15/10 et le 30/10.
Il est préconisé d'associer 1 à 2 céréales (triticale, avoine) et 1 ou 2 protéagineux (pois fourrager, féverole, vesce) mais il est possible de rajouter un 3è protéagineux (tableau à télécharger ci-dessous). .
Diminuer les correcteurs azotés
Dans la suite logique de cette formation, deux nouvelles journées sont organisées cet hiver autour des solutions permettant diminuer l'achat de correcteurs azotés bio. La première sera consacrée à l'intérêt du toastage des céréales en agrobiologie. Elle se déroulera le 22 novembre au Gaec Les Rocs en Vendée. La seconde journée se tiendra en janvier et portera sur l'autonomie protéique. Inscriptions : Nicole Girard : (0)2 53 46 62 38 nicole.girard@loire-atlantique.chambagri.fr.
Retrouvez le sujet en vidéo ci-dessous.
JT Agri44TV 14 octobre 2016 par la-tvagricole