L'acupuncture est une médecine traditionnelle chinoise, utilisée par quelques vétérinaires en particulier pour la santé des bovins. Depuis 2015, une vingtaine d'éleveurs se sont formés en Loire-Atlantique.
Nayla Cherino Parra, vétérinaire dans la Manche, forme des éleveurs à l'acupuncture depuis 2015 en Pays de la Loire.
Elle explique qu'il est nécessaire de connaître une vingtaine de points où l'éleveur peut agir en urgence avec une aiguille ou une simple pression des doigts.
Enfoncer des aiguilles est sans douleur pour l'animal.
Nayla s'est spécialisée dans les médecines naturelles : l'homéopathie, l'ostéopathie et l'acupuncture.
« J'apprends d'abord aux éleveurs à considérer l'animal dans sa globalité et à prendre conscience de l'énergie vitale présente chez le bovin », poursuit-elle.
Cette énergie circule dans des lignes appelées « méridiens » qui sont, en quelque sorte, les voies de détresse des organes malades.
« Dans ces lignes, c'est comme un courant électrique qui passe pour allumer la lumière en certains points », précise Nayla Cherino.
Fonctionnement et intérêts de l'acupuncture pour les animaux
Les bovins possèdent une douzaine de méridiens, chacun d'eux étant relié à une catégorie d'organes (foie, reins…).
« Lorsqu'une
pathologie apparaît, la stimulation par les aiguilles des points situés
sur ces lignes permet de retrouver l'équilibre idéal et de faire
disparaître les symptômes. »
La stimulation de certains
points situés sur le dos de la vache facilite la délivrance alors que
d'autres sont liés aux problèmes de reproduction. Sur le flanc se trouve
le triangle de l'immunité, délimité par trois points reliés au rein, au
foie et à la rate.
Une des caractéristiques du point
d'acupuncture est que la résistance électrique à cet endroit est plus
basse que sur le reste de la peau. Cette résistance baisse encore lors
de l'apparition d'une pathologie sur un organe.
« Si l'éleveur
a trouvé le bon point lié à l'organe malade, l'aiguille est comme
absorbée par le cuir de l'animal. Elle remonte ensuite toute seule
pendant une durée qui varie de 5 à 30 minutes. »
Mais pour la vétérinaire, la recherche du bien-être de l'animal ne se résume pas à enfoncer des aiguilles : « Les
bovins sont très sensibles à l'état émotionnel de l'éleveur. S'il est
contrarié ou énervé, les vaches font plus de bouses dans la salle de
traite et retiennent leur lait. Au cours de la formation, nous apprenons
à maîtriser ces émotions qui peuvent nuire à la santé des animaux. »
Au cours des formations, quelques témoignages sont très parlants :
- « L'acupuncture, ça marche : j'ai sauvé deux veaux qui “ partaient †suite à un vêlage difficile », raconte une stagiaire ;
- « J'ai
remis une vache sur pieds suite à un étranglement au cornadis. Ma vache
était couchée. Un quart d'heure après avoir posé mon aiguille
d'acupuncture, elle s'est relevée. Mes associés n'en revenaient pas », affirme une autre ;
- « J'ai aidé ma vache à se purger après un vêlage », assure un autre.
Formation
Par la connaissance de l'acupuncture, vous pourrez vous-même intervenir sur vos animaux et traiter des situations du quotidien ou d'urgence.
Après avoir expliqué les grands principes de l'acupuncture, Nayla Cherino, vétérinaire spécialisée en médecines naturelles, précisera son intérêt dans le soin aux animaux.
Sur des cas concrets en élevage, elle initiera le groupe à « la pratique des aiguilles ».
Dates : mardi 10 octobre et mercredi 29 novembre, à la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique et dans les exploitations.
Conditions : gratuit (si le cofinancement Feader est validé).
Renseignements et inscription au 02 53 46 61 74.