Le mois dernier, deux semaines ont été consacrées à l'étude des territoires des futures installations des stagiaires en formation.
Les stagiaires ont cherché les données démographiques, économiques et sociologiques de leurs différents territoires.
Cette année, un travail est effectué en Charente-Maritime, sur les îles d'Oléron et de Ré, en Vendée, sur l'île de Noirmoutier, et en Loire-Atlantique, dans le secteur de Bourgneuf-en-Retz et de Cap-Atlantique.
L'objectif de ce travail est d'analyser le territoire étudié et d'en dégager une identité. Comprendre un territoire passe également par l'appréhension de son histoire. Pour ce faire, le groupe de stagiaires a visité le musée du marais salant de Batz-sur-Mer. Reçu par Gildas Buron, chacun a pu se plonger dans l'histoire du marais depuis l'antiquité.
Tout au long du parcours, Gildas nous fait comprendre à quel point le sel a contribué à façonner une identité à ce secteur. Le marais et la proximité des ports du Croisic et du Pouliguen ont donné une notoriété internationale au pays guérandais.
À la sortie du musée, beaucoup de réflexions et de questions se diffusaient dans le groupe : « Je ne pensais pas que la région avait des relations avec tous ces pays européens », « C'est impressionnant de travailler des marais qui ont été dessinés il y a si longtemps », « Incroyable tout le travail réalisé sans mécanisation ni confort… »
Deuxième demi-journée de formation
Lors d'une deuxième demi-journée, la salle de formation de La Turballe a
accueilli Yvonic LeHuédé, paludier à la retraite qui est venu témoigner
de l'histoire récente du marais.
Ce témoignage était important pour
affirmer la nécessité d'être un professionnel acteur de son territoire.
Le travail réalisé par les paludiers dans les années 70-80 a permis de
sauvegarder le patrimoine paysager de la presqu'île et, surtout, de
relancer la filière des sels de l'Atlantique.
Les anciens schémas de
développement de la presqu'île guérandaise prévoyant marinas, immeubles
côtiers, terrains de loisirs et bases nautiques ont stupéfié les
stagiaires.
« J'ai compris, avec le travail dans le territoire, pourquoi
il ne suffisait pas d'être producteur de sel et pourquoi il faudra
s'investir et s'engager dans le futur… »
Cette réflexion d'une
stagiaire va au-delà de l'analyse du territoire et montre que l'objectif
du centre de formation de la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique
de former des responsables d'exploitation salicole est en bonne voie !