Le jeudi 15 septembre dernier, quelque 160 acteurs des filières tomates et concombres étaient à Carquefou pour une journée nationale « Innovations en serre ».
Le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) de Carquefou a accueilli, jeudi 15 septembre dernier, quelque 160 personnes à l'occasion d'une journée nationale consacrée à l'innovation en serres.
Organisée par le CTIFL, avec les associations Tomates et concombres de France et Légumes de France, cette journée exceptionnelle visait à faire un point d'étape technique autour de toutes les innovations concernant les productions sous serres (tomates et concombre essentiellement). Parmi les participants : des producteurs, des distributeurs, et plus généralement des représentants de toute la filière.
Matériel végétal (caractérisation des différentes variétés, critères de choix des consommateurs…), innovations techniques (serres semi fermées, éclairages Led, techniques de déshumidification…), données physiologiques de la plante, valorisation de la qualité dans les rayons des magasins… : le contenu de la journée traitait l'innovation sous tous ses aspects et pour toute la filière, du producteur jusqu'au consommateur final.
« Nous sommes une filière dynamique, qui a fait le choix de se prendre en main, de se donner un cap, qui veut investir », souligne Laurent Bergé, le président de l'AOPn Tomates et concombres de France. Face à des productions venant d'autres pays (la France n'est autosuffisante qu'à 57 % en tomates, et son marché « attire » beaucoup de monde), dont les coûts de production sont souvent plus bas, les tomates et concombres français n'ont pas d'autre choix que d'innover, et de se démarquer, en particulier sur le plan de la qualité. « L'avenir d'une filière se joue toujours dans sa capacité à se remettre en cause », affirme Laurent Bergé.
Tomate : une campagne « atypique »
Président de tomates et concombres de France, et producteur de tomates à Basse-Goulaine, Laurent Bergé est revenu sur la campagne 2016 : « C'est une campagne très atypique. En mai-juin dernier, le marché était compliqué ; en outre, le printemps sombre n'a pas favorisé la production et les prix étaient moyens. Les serristes français ont perdu du chiffre d'affaires ».
Le très bel été a heureusement beaucoup atténué les dégâts, même si, selon Laurent Bergé, « les pertes ne sont pas encore totalement rattrapées ». Le responsable note aussi une désaffection pour la « tomate aumônière », victime d'une campagne de communication très hostile, à cause de son appellation précédente « cœur de bœuf », qui la faisait « confondre » avec une autre variété.
D'ailleurs, pour éviter à l'avenir ce genre de souci, un « livre blanc sur la tomate » vient d'être publié, qui fait ressortir les points important à travailler pour valoriser encore mieux le « légume préféré des français », 15 kg consommé par habitant et par an .