MAE - Le Marais Breton marche sur Nantes

MAE : Les présidents des UCSEA de Challans-Gois et Océan Marais de monts ont rencontré le conseil régional la semaine dernière pour traiter des MAE.

Dans le Marais Breton, les exploitants font face à une activité économique en régression et une pression environnementale grandissante. Ces conditions engendrent localement des tensions que ce soit sur des aspects de partage du foncier ou de gestion hydraulique du Marais. Face à ce constat, les agriculteurs locaux ont interpellé le conseil régional afin de trouver ensemble des solutions durables pour la gestion du Marais Breton et notamment la gestion des MAE.

Le projet territorial du Marais Breton

C'est ainsi qu'est né le projet de territoire piloté par Joël Limouzin, président de la Chambre d'agriculture de Vendée. Pour la mise en place du projet, la chambre a organisé une réunion de travail pour prioriser les travaux à mener sur le Marais Breton. Les moyens au service du projet de territoire sont notamment : les MAE, le développement de l'élevage, le renouvellement [etc].

Ainsi, face à Lydie Bernard, Présidente de la commission Agriculture, agroalimentaire, forêt, pêche et mer, Joël Limouzin et Christian Francheteau ont présenté ce projet de territoire ainsi que le rôle possible du conseil régional. « La Région encourage à avoir une politique locale qui vous appartient. Notre posture est d'accompagner » a précisé Lydie Bernard. La présidente s'est montrée intéressée et enthousiaste quant au plan d'action.

Les Mesures Agro Environnementales

Les MAE ont vu le jour, suite aux OGAF, afin de concilier développement des exploitations et gestion de l'espace et ainsi, limiter la déprise agricole du marais. Ces aides présentent un cahier des charges précis comprenant 3 niveaux d'aides. Chaque niveau de MAE génère des contraintes de plus en plus restrictives et les plafonds d'aides augmentent avec celles-ci. « Pour nous, un système d'aide qui oublie qu'une exploitation agricole a pour fonction de produire, crée une distorsion de concurrence entre systèmes de production » selon Christophe Forré, président de l'union communautaire Challans-Gois. De plus, selon les agriculteurs présents, « le faible seuil [<0.5 UGB/Ha] fait passer le métier d'éleveur au second plan par rapport à l'environnement ». En parallèle, « les critères d'éligibilité sont des outils de dissuasion efficaces pour orienter les systèmes de productions vers la dés-intensification et donc la décroissance économique des élevages » selon les présidents des UCSEA de Challans-Gois et Océan Marais de Monts.

Ainsi, face à Laurent Gérault, Vice-Président Environnement, Christophe Forré a eu des demandes claires. « Nous vous demandons simplement de relever le seuil minimum d'UGB et de modifier les plafonds des montants des 3 niveaux d'aides ». En réponse aux demandes, le Vice-Président Environnement a affirmé sa volonté d'avancer sur le sujet et de revenir vers les agriculteurs du Marais Breton dès que possible.