Oeufs - Pour la CFA, pas d'évolution de l'aviculture sans respect des producteurs

Dans un communiqué daté du 9 octobre, la CFA (confédération française de l'aviculture) s'inquiète de « l'épée de Damoclès » qui pèse sur les producteurs des œufs de code 3.

Pour le syndicat, avec la forte hausse de la demande en œufs français suite au scandale du fipronil, « il est impossible de se passer de cette catégorie d'œufs » mais il estime que des « pressions sont exercées par l'aval de la filière pour conditionner la collecte des œufs de code 3 à un engagement du producteur à fournir des œufs issus de systèmes alternatifs à bas prix ».

Dans un contexte de fin du premier chantier des états généraux où « les langues semblent se délier du côté de certaines enseignes de distribution pour aller vers des pratiques plus vertueuses en matière de relations commerciales », l'organisation dénonce ces pratiques qui s'apparentent à un « non-respect des contrats, perturbent la hiérarchie des prix en appliquant une pression à la baisse sur les œufs alternatifs ».

Le syndicat rappelle tout de même que « les aviculteurs français sont conscients de la nécessaire évolution des modes de production » mais que celle-ci « doit se faire dans le respect de chacun et en cohérence avec la demande du marché ».

La CFA émet donc le souhait de mettre en œuvre « un mécanisme d'accompagnement, financé par les distributeurs, pour permettre aux producteurs d'œufs d'investir dans des systèmes alternatifs ».