Le premier groupe coopératif français a connu une campagne difficile, avec la faible récolte céréalière de l'été 2016. Elle a cependant fait preuve de résilience et s'engage plus que jamais dans des transformations de toutes ses branches.
Les dirigeants d'InVivo, union fédérant 220 coopératives, réalisent un tour de France à la rencontre de leurs adhérents. Le directeur général, Thierry Blandinières, était à La Chapelle-sur-Erdre (près de Nantes) vendredi 20 octobre, accompagné de Jérôme Calleau, président de la Cavac et président délégué d'InVivo.
Un commerce des grains réinventé
L'un des principaux métiers d'InVivo est la logistique et le commerce international des céréales de ses coopératives adhérentes. La campagne 2016-2017, avec ses 35 % de récolte de blé en moins (moyenne nationale), a été difficile. « L'export a diminué de 50 % et nous y avons perdu des parts de marché, commente Thierry Blandinières. Mais notre modèle a prouvé sa résilience, il n'y a pas eu de crise majeure ». De fait, la performance économique globale du groupe est en hausse de 5,6 % par à l'an dernier, à 225 millions d'euros.
L'union a souhaité « réviser complètement le business model d'InVivo trading ». Elle a créé une plateforme digitale d'export de blés : InGrains. « Les contrats historiques d'engagement à prix garanti avec les coopératives se transforment en contrats de prestations de trading à tarif préférentiel, dont les flux seront traités par InVivo trading France via la nouvelle plateforme », décrivent les deux responsables.
Nouveaux modèles
La branche InVivo retail, qui s'occupe de distribution grand public, a racheté 90 magasins de l'Ouest. Gamm Vert compte désormais 1000 magasins. Les magasins Frais d'ici, dont l'ambition est de commercialiser les produits alimentaires des coopératives de la région, devraient arriver bientôt dans l'Ouest, sans doute à Angers.
L'innovation est aussi présente bien-sûr dans les autres branches d'InVivo, par exemple avec Smag, pourvoyeur de solutions logicielles et de services pour l'agriculture (30 000 agriculteurs utilisent ces solutions, par le biais de leurs coopératives).
C'est aussi le cœur de métier de sa branche « Food&Tech », créé en 2014, pour imaginer l'alimentation et la distribution du futur. E-commerce de produits alimentaires ou de vins, nouveaux aliments à partir de protéines végétales, fermes urbaines… : le groupe entend explorer tous les créneaux correspondant à une demande du marché.
C'est d'ailleurs dans ce cadre que le groupe organise, ces prochains jours, le concours InVivo quest, qui invite les étudiants, les start-ups et ses propres collaborateurs, à proposer un projet sur l'alimentation de demain. Les sélections ont lieu par grande région, avant une finale à Paris le 12 décembre. Pour l'ouest, le Village by CA Atlantique Vendée à Nantes accueillera ce concours le 2 novembre prochain.