Les chffres de l'Obervatoire des prix FRSEA Ouest.
Le début d'année 2018 n'est pour le moment que la continuité de 2017. Les effets des Etats généraux de l'alimentation et de la Charte d'engagement ne sont pas visibles sur les premiers prix annoncés par les entreprises.
C'est même plutôt la prudence qui est prônée. Prudence par rapport à la hausse de la collecte mondiale, celle-ci est tirée majoritairement par l'Europe (+2.1 % sur l'année 2017). Les stocks de poudre de lait sont aussi un sujet d'inquiétudes. Ils continuent à peser sur les cotations alors que la demande mondiale est relativement dynamique. Enfin, comme chaque année, le jeu des négociations commerciales avec la distribution conditionne le prix du lait payé aux producteurs pour l'année à venir.
Il va bien falloir sortir de cette torpeur ! Les producteurs de lait sont au plus mal. L'année 2017 ne leur a pas permis de se refaire en trésorerie. L'équilibre est précaire et les investissements sont au plus bas. Selon l'Idele et son observatoire de l'endettement et des trésoreries des élevages bovins, 46 % des producteurs sont en trésorerie nette négative dans le Grand-Ouest en 2017.
Cette situation ne peut plus durer ! Les producteurs doivent pouvoir profiter d'un marché intérieur mieux valorisé et d'un marché de la matière grasse porteur. Les stocks de poudre ne doivent pas devenir un alibi à la baisse du prix du lait.
La FRSEA Ouest et les sections laitières départementales en appellent à une réaction collective. La Commission Européenne doit prendre les mesures adéquates pour réduire les stocks. Transformateurs et distributeurs doivent respecter leurs engagements et cela doit être visible rapidement sur le prix du lait. Il faut parfois oser pour réussir ! Les négociations commerciales sont maintenant terminées. Des hausses ont été passées sur les produits laitiers grâce notamment à une pression forte du réseau FNSEA. Ce même réseau saura se mobiliser si les entreprises ne jouent pas le jeu en les répercutant sur le prix du lait.