Polluants atmosphériques : l'agriculture impactée

Un Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prepa) est en projet. Malgré ce qui a été discuté, l'agriculture est fortement concernée.

La ministre chargée de l'Environnement a soumis à consultation publique un projet de Prepa: Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques. Mais ces textes contiennent des « modalités » de mise en œuvre impactantes pour l'agriculture et qui n'avaient pas été discutées.

Des mesures qui concernent l'agriculture

Par exemple, le Prepa prévoit une interdiction de l'urée (permanente ou de février à avril), une taxation des engrais azotés en fonction du potentiel de volatilisation de l'engrais, l'obligation d'utiliser des pendillards, la limitation des dérogations à l'interdiction du brûlage des résidus agricoles et le renforcement de la surveillance des produits phytosanitaires dans l'air.

Une opposition de la profession sur plusieurs points

La FNSEA et l'APCA ont participé depuis le début à la concertation et ont émis des propositions. Malgré des évolutions obtenues, la version finale n'est pas conforme à leurs attentes.

La profession met en avant les bonnes pratiques d'épandage et l'innovation, plutôt que des interdictions. Elle est favorable à des encouragements financiers, par exemple pour des équipements de gestion des effluents en bâtiments et l'achat d'épandeurs à pendillards, mais considère que leur généralisation par voie réglementaire ne peut pas être rendue obligatoire. La suppression des buses palettes conduirait à une impasse technique en ne prenant pas en compte l'ensemble des produits (lisiers pailleux).

Le bilan de la consultation publique sera prochainement réalisé. Il reste à voir la décision que prendra le futur Gouvernement au sujet de ces deux textes réglementaires.