Pousse de l'herbe - Le bulletin régional numéro 5 est sorti de terre

Une météo qui rythme la croissance

Les mesures de cette semaine montrent le début des effets climatiques. Le stress hydrique commence à montrer ses effets, amplifié par des températures fraîches au lever du jour. Sur les fermes du réseau, les écarts sont significatifs allant de 23 à plus de 100 kg de MS par hectare et par jour. La moyenne de la région se situe à 67 kg par jour de croissance et donc se stabilise à un niveau élevé par rapport à la semaine dernière.

Garder la qualité

Les conditions météo ont per- mis toutefois de réussir des mises en stocks de qualité avec des taux de MS élevés (>35% de MS avec préfanage) qui devraient faciliter la conservation et l'ingestion. La météo n'annonce pas de précipitations significatives, il faut toutefois poursuivre sur la lancée : valoriser au maximum la part d'herbe dans la ration dès maintenant. Malgré tout, attention à ne pas débrayer trop vite pour conserver toujours plus de 12 jours d'avance en lait. Dans certaines situations, la sortie tardive des animaux et les hauteurs d'entrées importantes obligent à conserver le rythme pour garder la qualité.

Pour bien poursuivre la saison, il est désormais primordial, de ne plus descendre en dessous de 5-6 cm en hauteur de sortie sous peine de pénaliser forte- ment les repousses.

Fertilisation azotée

Le taux des légumineuses reste globalement assez élevé, ce qui réduit d'autant les besoins azotés de la prairie. Pour autant les parcelles, avec une dominante de graminées ont des besoins supérieurs et peuvent nécessiter de faire un apport si rien n'a été fait jusque-là. Il faut ajuster entre 30-50 unités selon la future exploitation de la parcelle et la proportion des graminées. Cet apport peut se faire aussi sous forme organique (avec vigilance sanitaire si l'exploitation est en pâturage). Nous conseillons d'attendre la pluie pour épandre, et ainsi limiter les pertes par volatilisation et faire aussi le nettoyage de la végétation avant la prochaine exploitation.

Ajuster la flore aux besoins des animaux

Normalement, le premier tour est fini ou se termine, la qualité s'homogénéise avec les repousses. Il est intéressant et lorsque les surfaces de pâturage le permettent, d'essayer de faire coïncider au maximum la qualité de la flore avec les besoins des animaux afin de maximiser l'effet sur la production et de le maintenir le plus longtemps possible sur la durée de pousse. Pour se faire, il faut repasser en revue chaque lot et s'assurer que la qualité de la flore à disposition est ce qui lui correspond au mieux pour avancer dans la saison. Cet effet sera d'autant plus marqué sur les lots dont le besoin est exigeant.

Les conditions de températures, de portance et d'offre en qualité d'herbe sont idéales pour sortir des lots d'animaux plus jeunes. Leur transition alimentaire est facilitée. Les croissances obtenues au pâturage demeurent les moins onéreuses.

Finir le nettoyage

Les conditions assez sèches de ces derniers temps, principalement en zone sud et intermédiaires, signifient qu'il ne faut plus tarder à retourner les parcelles destinées au maïs sous peine de pénaliser son démarrage. Il est préférable de ne pas chercher à gagner quelques kilos de MS mais privilégier l'implantation du maïs surtout dans les sols superficiels ou à faible réserve utile.

Pour les dérobées à faucher, la quantité augmente encore et avec l'évolution des stades de certaines espèces (Tr incarnat, RGI, céréales) le gain de quantité va diluer la qualité. Il faut donc surveiller régulièrement les stades pour positionner une récolte au bon stade.