La France a mis en place une aide aux jeunes bovins de 150 euros pour enclencher une dynamique de réduction de la production de viande sur le marché. Ce sont les animaux légers (abattus ou exportés) qui sont visés.
Conditions d'éligibilité
Les animaux éligibles à cette aide sont des jeunes bovins mâles de race à viande ou croisés (au moins l'un des deux parents issus d'une race à viande), élevés en France.
Les jeunes bovins devront être âgés de 13 à 24 mois à la date de l'abattage (si l'animal est abattu en France) ou à la date de l'émission du certificat sanitaire si l'animal est exporté.
Cette mesure a pour objectif d'inciter la sortie d'animaux plus légers. Pour être éligibles, les animaux devront donc :
- Avoir un poids inférieur à 360 kg de carcasse pour les animaux abattus en France ;
OU
- Avoir un poids vif inférieur à 680 kg pour les animaux exportés et destinés à l'abattage (poids payé à l'éleveur lors de la sortie de l'animal de l'exploitation).
La période d'éligibilité de l'aide court du 1 janvier 2017 au 28 février 2017. Les animaux exportés après le 15 avril ne seront pas éligibles.
Que doit faire l'éleveur ?
Est considéré comme éligible le dernier éleveur détenteur d'un jeune bovin éligible et l'ayant détenu au moins 60 jours.
Les éleveurs pourront déposer une demande d'aide à partir du 1er mars 2017 et jusqu'au 31 mars 2017 sur le site de FranceAgriMer. Le formulaire de demande sera en ligne au plus tard le 28 février 2017. Pour l'export : le demandeur devra fournir la preuve de l'achat émise par l'acheteur du ou des animaux comportant impérativement le numéro identification et son poids vifs à la sortie exploitation.
Paiement de l'aide et montants
L'aide forfaitaire de 150 € par animal éligible sera payée au plus tard le 30 septembre 2017. En cas de dépassement de l'enveloppe, le dispositif sera géré selon le mode « premier arrivé, premier servi », la date de dépôt du formulaire de demande d'aide faisant foi.
Au niveau syndical
Pour la FNB, « ce dispositif proposé par le Ministère est très éloigné des demandes des éleveurs. En effet, la FNB a porté la demande de mesures européennes d'assainissement du marché sur des marchés non conventionnels, c'est-à-dire à destination des pays-tiers. La seconde proposition de la FNB consistant à la mise en œuvre, toujours au niveau de l'Union européenne, d'une aide humanitaire à destination des réfugiés n'a également pas été retenue. »