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[#VIDEO] Bien-être animal : la parole aux éleveursJournaliste - Loire-Atlantique agricole - Agri44
Le 17/02/2017 à 15:04 I
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Eclipsée par le discours des associations anti-viande, la parole des éleveurs reste la plus pertinente pour décrire la relation qu'entretiennent les professionnels avec leurs animaux. Le 14 février, quatre éleveurs ont témoigné sur leur exploitation, par visioconférence, racontant de leurs pratiques en faveur du bien-être animal. Gautier, Anne-Marie, Denis, Benoit, ces éleveurs vivent de leur passion, l'élevage, et sont attachés à leurs animaux dont ils s'occupent au quotidien. Face aux attaques répétées des associations anti-viande, illustrées d'images sordides tournées dans des abattoirs ou des élevages et érigées en généralités, ces quatre professionnels ont témoigné de la réalité de leurs pratiques à l'occasion d'une conférence de presse d'un genre nouveau, organisée le 14 février par la FNSEA. Dans leurs fermes, ils ont expliqué avec des mots simples, face à leur webcam, comment ils s'occupent de leurs animaux. Anne-Marie, éleveuse de lapins dans le Maine-et-Loire, porte une attention particulière au caractère craintif de ses animaux : « je réalise toujours le même parcours, dans le même sens, pour ne pas les perturber », explique-t-elle. L'éleveuse allume aussi la radio pour que le son, familier, les rassure, et utilise des huiles essentielles, notamment l'eucalyptus, pour assainir l'ambiance humide et réduire au maximum le recours aux antibiotiques. De son côté, Denis, éleveur de vaches laitières et allaitantes près de Nancy, a investi dans des bâtiments récents qui privilégient le confort des animaux : « nous avons choisi de mettre en place une aire d'exercice extérieure, non couverte, car les vaches aiment aller au soleil, mais une aire couverte nous aurait coûté moins cher », explique-t-il. Gautier, éleveur de porcs dans les Pyrénées-Atlantiques, a lui aussi investi dans les bâtiments pour un meilleur confort de ses porcelets, qu'il nourrit à 100 % grâce aux cultures de l'exploitation. L'alimentation est également importante pour Benoit, installé en polyculture élevage dans le Finistère, qui nourrit ses poules pondeuses avec des menus différents en fonction des saisons, et avec les mêmes aliments que des poules plein air, d'où des œufs à la composition identique. Pour le confort des poules, la température et la ventilation sont régulées par informatique pour conserver une homogénéité. Une société qui ne regarde plus la mort en face Si les éleveurs doivent reprendre la parole à ce sujet, c'est aussi pour faire évoluer le rapport que notre société, majoritairement urbaine, a construit avec les animaux via le prisme de l'animal de compagnie, explique le philosophe Francis Wolff. A cette évolution s'ajoute également le fait qu'il n'y a « plus de grandes utopies, de grands mouvements de libération auquel on peut croire, et que l'animal avec un grand A est la dernière grande cause dans notre société », explique-t-il. Cependant, « aujourd'hui, nous ne voulons pas vivre sans les animaux, ni en faire des personnes même si les relations avec les animaux de compagnie sont personnifiées », poursuit-il. Reste une solution : « nous devons donner aux animaux à proportion de ce qu'ils sont pour nous et de ce qu'ils nous donnent ». Ce qui se traduit certes par de l'affection envers les animaux de compagnie élevés dans le seul but de les aimer, mais par des obligations environnementales et de respect de la biodiversité pour la faune sauvage. Quant aux animaux d'élevage élevés pour leurs œufs, leur lait, leur viande, « nous leur devons le bien-être », rappelle Francis Wolff. Bien-être qui se définit par l'absence de stress, de peur, de douleur, une alimentation suffisante, et des conditions de vie conformes aux exigences de leur espèce. « C'est ce que font les éleveurs, au détriment parfois de leur propre rendement », souligne le philosophe. Rétablir la vérité est donc un enjeu pour la profession agricole, d'autant que « la mort s'est éloignée de nous, y compris dans la vie quotidienne », note Christiane Lambert, première vice-présidente de la FNSEA, ce qui rend l'idée de l'abattage insupportable à la majorité des contemporains qui consomment pourtant de la viande. Et si les scandales des abattoirs ont renforcé la demande de transparence à l'égard des pratiques, notamment via la vidéosurveillance, « il n'est pas sûr que notre regard soit à même de supporter la mort en face », indique Francis Wolff. D'où l'importance renforcée de communiquer sur les pratiques et sur les nombreuses évolutions qui ont eu lieu en faveur du bien-être animal au sein d'une profession plus en phase qu'on ne le croit avec les attentes sociétales croissantes. Quelques extraits de vidéos et commentaires sur les réseaux sociaux de ces ambassadeurs du bien être animal
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