Interview Chantal Le Ray, présidente du syndicat des éleveurs de blondes d’Aquitaine en Anjou.
Cholet accueille le concours interrégional de la race blonde d’Aquitaine. Il aura lieu les 20 et 21 juin prochains au Foirail. Quelles sont les caractéristiques de cette race à viande ?
Chantal Le Ray : la blonde d’Aquitaine est une race qui a une très bonne aptitude au vêlage. Ce que l’on recherche avec la blonde, c’est sa finesse. La blonde est élégante et a un très bon rendement de viande. Elle a aussi un très bon potentiel pour les mâles. Les taurillons ont une forte croissance. La viande de cette race n’a pas beaucoup de gras. On peut dire qu’elle est diététique.
Combien d’animaux vont participer à ce concours interrégional ?
Un peu plus de 400 animaux sont inscrits. Ils viennent de 90 élevages différents de tous le Grand Ouest. Des élevages des Pays de la Loire, bien entendu, de la Bretagne, du Poitou-Charentes, de Normandie et du Centre-Val-de-Loire. Tout le Grand Ouest est représenté.
Qu’est-ce que ça rapporte de gagner un tel concours ?
L’important, c’est de participer et de se confronter aux autres. Chez soi, l’animal on le trouve beau au sein de notre troupeau. Par contre, quand on se retrouve en section avec d’autres animaux qui ont le même âge, c’est là que ça devient intéressant. Cela permet de voir si nos animaux ont des bonnes qualités de race. Le but, ce n’est pas d’avoir un premier prix. C’est aussi l’occasion de se retrouver ensemble au travers d’une manifestation conviviale.
Pourquoi avoir choisi Cholet ?
A Cholet, il y a le marché aux bestiaux. Il y a donc une installation, le Foirail. Mais également les premières blondes d’Aquitaine sont arrivées dans le Maine-et-Loire par Cholet. Parce que dans les années 70, il y avait très peu de blondes d’Aquitaine. La race n’était pas connue. Et elle est arrivée à Cholet surtout pour l’engraissement.
Ce sont des animaux qui venaient du Sud-Ouest pour être engraissés dans les Mauges. Dans ce secteur, on faisait surtout de la viande d’engraissement. C’est ainsi que la blonde a plu et aujourd’hui le Grand Ouest compte un bon effectif de blondes d’Aquitaine.
Et en Maine-et-Loire combien y a-t-il d’éleveurs de blondes d’Aquitaine ?
Près de 450 fermes élèvent des blondes d’Aquitaine en Anjou, ce qui représente près de 23 000 vaches. Là, je ne parle que des animaux inscrits à l’IPG, l’identification pérenne généralisée.