Arboriculture - Fusion de la Scafla et des Vergers d'Anjou : mieux préparer l’avenir

Après deux ans de réflexion, la fusion avec la Scafla est actée depuis le 1er août et désormais une seule structure existe, les Vergers d'Anjou. Le point avec Gaëtan Luzet, président du conseil d’administration de la Scafla et Albert Richard, président de la coopérative Les Vergers d’Anjou.

Pourquoi avoir souhaité la fusion entre la Scafla et les Vergers d’Anjou ?

Albert Richard : Nos deux coopératives sont parties d'un constat commun : nous étions des structures similaires sur un même territoire, regroupant des exploitations de type familial, avec la même envie de nouveautés variétales, l'idée de privilégier la valeur ajoutée plutôt que le volume, et enfin la même volonté de renouveler les exploitations grâce à l'arrivée de nouvelles générations.

Gaëtan Luzet : Pour faire face à l’augmentation des charges et des coûts de l’énergie, nous avons choisi de fusionner nos deux coopératives. Celles-ci doivent aussi faire face à des baisses de volumes. Le visage de la profession est amené à changer dans les années à venir.

Quelle structure pour les nouveaux Vergers d'Anjou ?

A.R. : Aux 36 producteurs de pommes et poires des Vergers d'Anjou viennent s'ajouter 11 producteurs de pommes de l'ex-Scafla. La coopérative de Loire-Atlantique vient grossir le volume de pommes de 8 000 t, en plus des 32 000 t des Vergers d'Anjou. Les surfaces de vergers de pommiers vont désormais atteindre, au total, un millier d'hectares. Les Vergers d'Anjou commercialisent également 3 000 t de poires et 3000 t de cassis.

Quels seront les avantages de cette fusion pour les adhérents de la Scafla ?

A.R. : Notre objectif à travers cette fusion est bien que les deux coops soient encore plus performantes demain. Les deux outils de production vont être conservés, mais nous allons réorganiser les choses pour gagner en productivité, avec une répartition des pommes sur les sites en fonction des variétés. Les Pink Lady, par exemple, seront exclusivement travaillées à Angers, où nous avons la première station européenne pour cette variété. Après fusion, nous allons y conditionner 18 000 t de pommes au logo en cœur.

G.L. : L’objectif est de diminuer les charges de la station. Par les volumes, on va mieux maîtriser nos coûts. La commercialisation de nos fruits se fait par le biais de Blue Whale. La Scafla avait adhéré l’année dernière à Blue Whale et les Vergers d’Anjou depuis une dizaine d’années. En intégrant Blue Whale avec les Vergers d’Anjou, cela ouvre à nos producteurs un panel variétal plus important. 

Tout seul, on avance, ensemble, nous irons plus loin.

Propos recueillis par Soizic Héloury - Anjou agricole et Delphine Cordaz