Bovin lait - Optimiser son robot de traite et les performances

Seenovia a organisé sa 5e édition des Robot Day’s, avec une présentation de solutions de traite mais aussi ce que cela implique sur la nutrition des animaux, du diagnostic pré-installation…

Installer un robot de traite dans une exploitation ne consiste pas seulement à poser un équipement. En organisant sa 5e édition des Robot Days, Seenovia a souhaité sensibiliser les agriculteurs à tous les aspects de la robotisation et ses conséquences dans une exploitation. Ainsi, les conseillers de Seenovia ont balayé les sujets au Gaec de Feuillac, à Fegréac, le 7 mars. Cette exploitation compte 110 vaches laitières (32 kg/jour/vache) et a installé deux robots de traite de la marque GEA.

« En amont, il faut se poser des questions sur sa stratégie, son approche économique… anticipe Christian Paris, consultant nutrition à Seenovia. Nous apportons des conseils avant le projet en établissant des diagnostics, économiques et techniques en évaluant  les spécificités de chaque marque, en identifiant les options et en recherchant le meilleur emplacement pour le robot ».

En effet, un diagnostic en « électr-Eau-géobiologie» est indispensable, selon le spécialiste, pour définir l’endroit où placer le robot de traite.

« L’objectif est d’identifier les courants parasites et perturbateurs qui vont limiter l’accès au robot, il faut définir les différentes veines d’eau… pour installer le robot sur une zone neutre. Nous avons une équipe dédiée à cela chez Seenovia ». 

S’équiper d’un robot de traite est aussi l’occasion d’avoir une réflexion sur la nutrition des animaux. En effet, pour rendre le robot attractif, des concentrés sont à disposition des vaches et cela a forcément un impact, sachant qu’elles passent deux à trois fois par jour dans le robot. L’éleveur Stéphane Ménard a opté pour une ration avec des fourrages de très bonne qualité (3/4 d’ensilage et ¼ d’herbe). Il pratique la coupe haute du maïs pour concentrer l’ensilage et réduire autant que possible les mycotoxines. Concernant l’herbe, il privilégie les petites coupes pour préserver la richesse nutritionnelle du fourrage. Il prend soin à ce qu’il donne à ses animaux soit toujours humide, en ajoutant de l’eau au besoin. « Il faut que la ration ait un aspect Humide et collant pour que la vache ingère tout, qu’elle mange de grandes portions et ne trie pas », complète Christian Paris. 

Les robots de traite… et producteurs de données

L’attrait principal des robots de traite reste le gain de temps pour les éleveurs. Mais ces outils génèrent aussi de nombreuses données qui renseignent sur les performances des vaches, leur état sanitaire, etc. Au Gaec du Feuillac, les éleveurs ont opté pour le DairyRobot R9500, de Gea installé par la société Godin Frères, qui a notamment le brevet « in-liner », avec l’ensemble du processus de traite dans les manchons (pose des manchons, stimulation, lavage et désinfection, séchage, premiers jets, traite et trempage) et la séparation quartier par quartier. Cette séparation permet d’assurer la qualité du lait commercialisé ainsi qu’une quantité de lait pour les veaux. Le robot de traite comprend quatre déviations pour le tri du lait par quartier ou de l’ensemble de la mamelle. Ce robot mesure ainsi la conductivité par quartier, la quantité de lait par quartier, le débit du lait par quartier, la différence de température entre les quartiers, la colorimétrie par quartier. Toutes ces données sont ensuite compulsées et combinées sur un logiciel (disponible sur téléphone ou ordinateur), ce qui permet ensuite d’analyser les performances de son troupeau et d’élaborer des stratégies. 

Delphine Cordaz