Caprins - Pays de la Loire et Bretagne : une filière caprine dynamique !

Le lundi 28 octobre s’est tenue la première assemblée générale de la nouvelle interprofession caprine Anicap Pays de la Loire et Bretagne.

À partir de 2025, l’interprofession caprine régionale se réorganise : le Brilac Poitou-Charentes - Pays de Loire se sépare en, d’une part, l’Anicap (Association nationale interprofessionnelle caprine) Pays de la Loire – Bretagne et d’autre part, l’Anicap Nouvelle-Aquitaine. Cette nouvelle organisation a pour objectifs de respecter une cohérence avec l’organisation des conseils régionaux, associer l’Aquitaine et le Limousin, et renforcer l’animation en Bretagne en l’adossant aux Pays de la Loire. 

Deux régions dynamiques

Pour Antoine Lardeux, président de l’Anicap Pays de la Loire – Bretagne, cette association fait sens car ce sont deux régions où la filière caprine a une dynamique d’installations en hausse. La production de lait de chèvre en Pays de la Loire représente 17% de la collecte nationale et le nombre d’exploitations a augmenté de 11,5% depuis 2020. La Bretagne est une région avec historiquement peu d’élevages caprins, avec seulement 2,5% du cheptel français mais en forte progression avec une augmentation du nombre de chèvres de 17% en seulement deux ans. Grande région d’élevage dans d’autres filières, toutes les structures sont déjà en place pour accompagner l’installation de nouveaux éleveurs caprins.  

Vision de filière

L’élevage caprin demande une très bonne maîtrise de la technique et l’augmentation de la taille des troupeaux ces dernières années nécessite des outils de plus en plus performants pour piloter l’alimentation et la reproduction notamment. L’interprofession dispose de la vision globale de filière nécessaire pour mener des projets innovants. Les principaux axes de travail portent sur l’installation, la transmission et l’emploi, la promotion des produits caprins, la recherche, l’innovation et le développement, et la transmission des éléments de conjoncture spécifiques à la région. Un projet de « capribus », par exemple, est expérimenté en Mayenne, pour mettre en relation ceux qui veulent s’installer et ceux qui veulent transmettre et permettre au repreneur de se projeter dans la réalité de son métier avec la présence des représentants des différentes structures de la filière. 

Ancrage local

Pour les laiteries, Agrial et Olga, représentées par Michaël Lamy et Arnaud Menard, les enjeux sont de rapprocher les lieux de production des lieux de transformation pour développer des outils autonomes. Pour pérenniser la production, une attention particulière est donnée à la formation et à l’expérience de ceux qui s’installent et c’est la projection des besoins en lait qui détermine les stratégies d’installation. 

Clémence Alleaume