Échange paille-fumier - Des éléments pour un échange équitable

Des éleveurs et céréaliers peuvent collaborer dans des échanges paille-fumier.

La valeur d’échange se base d’abord sur la valeur agronomique des deux produits.

Valeur fertilisante de la paille et du fumier :

Pour le fumier comme pour la paille, tout l’azote contenu ne sera pas valorisé par la culture suivante, seule une fraction de l’azote total sera disponible en fonction des conditions pédoclimatiques, des cultures mises en place et de la période d’enfouissement. Le reste sera disponible pour les cultures suivantes. Les valeurs totales sont donc maintenues dans les deux produits. 

La valeur fertilisante du fumier est calculée sur des valeurs moyennes. Il est préférable d’utiliser les valeurs issues de son exploitation avec des analyses d’effluents. La composition du fumier est en effet liée au mode de gestion des effluents en bâtiment et de l’alimentation du cheptel.

Valeur humus de la paille et du fumier

La quantité d’humus produit par une tonne de paille (poids x coefficient isohumique x % de MS) est de l’ordre de 130 à 150 kg alors qu’une tonne de fumier de bovins à 20 % de MS produit environ 80 à 100 kg d’humus. Par contre, le fumier apporte un potentiel d’activité biologique, non quantifiable, que n’a pas la paille. On considère donc une équivalence 1/1 entre fumier et paille sur la valeur humus. Cette valeur estimée à 6 € /T est à rajouter à la valeur fertilisante de la paille et du fumier. On retiendra donc comme valeur agronomique globale 24,42 € par tonne pour la paille et 18,07 € par tonne pour le fumier de bovins de stabulation. Ainsi sur base de la valeur agronomique, 1 tonne de paille équivaut à 1,44 tonne de fumier de bovins.

Autres éléments à prendre en compte : qui fait quoi ?

On peut calculer un rapport d’échange à zéro euro en fonction des travaux réalisés par chacun des deux agriculteurs sur les produits paille et fumier (conditionnement, chargement, transport et épandage) à partir de coûts moyens de matériels (paille balles rondes et épandage fumier bovins 30 T/ha).

Agathe LEMOINE
Chambre d’agriculture de région Pays de la Loire