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Climat - Vers une collaboration entre le Giec Pays de la Loire et la profession agricole
Le 09/05/2023 à 16:45 I
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Le deuxième rapport du Giec Pays de la Loire n’est pas passé inaperçu dans le secteur agricole. Ce qui a amené la FRSEA Pays de la Loire à inviter Jean-Louis Bertrand, son vice-président, à une présentation du rapport, suivi d’un débat. La France est dans une zone qui se réchauffe plus vite, d’une part par rapport aux prévisions et d’autre part par rapport au reste du monde. Un constat sans appel qui rejoint la situation vécue par les agriculteurs. Initialement, l’élévation des températures devait atteindre + 1,5°C d’ici 2050. Or, les dernières données montrent que ce seuil sera atteint dans moins de quinze ans. Une véritable alerte lancée par le vice-président du Giec Pays de la Loire lors du conseil d’administration de la FRSEA Pays de la Loire, mardi 2 mai. Après une première partie consacrée aux constats sur l’ampleur du réchauffement climatique, le débat a porté sur les propositions formulées par le Giec Pays de la Loire. Elles sont regroupées en trois grands objectifs : accompagner la mobilisation des acteurs ; réduire l’empreinte carbone de la région ; renforcer l’adaptation aux changements climatiques. Dans son deuxième rapport, le Giec Pays de la Loire appelle à repenser la manière dont on produit. Mais Jean-Louis Bertrand précise : « Il ne s’agit pas d’aller vers la décroissance. Repenser la manière dont on produit, ça peut être de faire autant avec moins. Un exemple : les produits réutilisables. » Souvent reprise par les médias, la question de la baisse de la production de viande a fait l’objet de vives discussions. Clément Traineau, responsable Viande bovine, a rappelé que baisser la production tout en maintenant la consommation, c’est faire le jeu des importations. Et Mickaël Trichet, secrétaire général de la FRSEA et président de la FNSEA 44 de renchérir : « On est en train de dissocier l’alimentation de l’agriculture ». Jean-Louis Bertrand a souligné que « la première action doit consister à modifier les comportements de consommation ». Les échanges avec le vice-président du Giec Pays de la Loire ont été l’occasion de souligner les actions engagées par les agriculteurs face au changement climatique. Des efforts et une contribution que le rapport passe sous silence. Christiane Lambert a rappelé que la région Pays de la Loire est pionnière dans les diagnostics bas carbone des exploitations d’élevage. Et de souligner que la baisse des émissions de carbone dans l’industrie est notamment le fait de la désindustrialisation. Pour Olivier Lebert, président de la chambre d’agriculture de la Sarthe, « il est important de valoriser ce que l’on fait déjà. Aujourd’hui, il y a beaucoup de monde pour dire ce que devrait faire l’agriculture mais sans regarder ce qui se fait déjà. Il y a un réel besoin d’un message d’espoir en capitalisant les solutions déjà mises en œuvre et qui fonctionnent ». L’eau a été un autre sujet qui a suscité de nombreux échanges. Rappelons que le Giec Pays de la Loire écrit dans son second rapport « qu’en l’état des connaissances, [nous recommandons] d’interdire la construction d’ouvrages de stockage de l’eau de grande dimension (méga-bassines) qui seraient remplies par pompage dans les nappes phréatiques ». Lors de la publication du rapport, la FRSEA Pays de la Loire avait rappelé l’expérience acquise en Vendée où la politique de construction de réserves définie par consensus entre les acteurs a produit des résultats tangibles et unanimement reconnus aujourd’hui : une amélioration de la situation de la nappe et du marais Poitevin d’une part et le maintien de la production agricole voire la diversification des productions d’autre part. Dominique Rousseau, président de la FRSEA, a rappelé l’intérêt de végétaliser les sols l’été pour éviter l’aridité. Mais pour cela, « il nous faut les cultures et les variétés adaptées et de l’eau pour les cultiver ». Enfin, le conseil d’administration a regretté que le rapport du Giec ne mette pas en avant une analyse plus systémique. Par exemple, l’élevage entretient les zones humides, qui sont utiles pour préserver les villes des inondations. S’il n’y a plus d’élevage, ces zones ne seront plus entretenues et ne joueront plus leur rôle avec tous les risques que cela comporte pour les villes en cas d’inondation. La richesse et la franchise des échanges ont ouvert la porte à une collaboration entre le Giec Pays de la Loire et la profession agricole. Face au changement climatique, il faut une volonté de faire ensemble. Et Jean-Louis Bertrand de conclure : « L’agriculture est une source de solutions. C’est évident. » Michaël Sonet - FRSEA Pays de la Loire Ecrire un commentaire |
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