Colza - Enfin… Un peu dans les clous !

Les semis de colza ont débuté la semaine dernière. Malgré une année marquée par des semis compliqués, Tony Rondeau a pu engager les semis dans ses parcelles en temps et en heure.

Jongler avec la météo a été le sport olympique des agriculteurs cette année ! Mais pour le colza, les semis dans les parcelles de Tony Rondeau, à Chauvé, se sont déroulés comme prévu, en fin de semaine dernière. « Dans une parcelle de 8 ha, j’ai mis du fumier et du lisier dans deux autres. On a travaillé le sol avec un fissureur, à 35 cm de profondeur, ce que je fais une fois tous les quatre à cinq ans. Mercredi de la semaine dernière, on a commencé les semis et on a terminé le lendemain. On a mis de l’anti-limace en même temps. On a ensuite passé un désherbage », détaille l’agriculteur. Tony a fait le choix de tout sous-traiter les travaux de la partie « céréales » à sa Cuma, pour se concentrer sur ses 120 vaches laitières. Ce qui ne l’empêche pas de jeter un coup d’œil ! Tout de suite, il apprécie ses parcelles « propres » et « le semis fin ». Le colza entre dans la rotation de ses cultures. Cette année, 15 ha ont été semés, contre une moyenne plutôt située entre 20 et 30 ha. Mais les intempéries ont un peu perturbé ses habituelles rotations. 

La première variété à sortir sera Attrack… Mais c’est son rôle puisque cette « variété-piège » attirera les insectes ravageurs (principalement les tenthrèdes et les altises). Ce sera alors l’heure d’un passage d’insecticide. Ensuite, la variété productive, Hophelia (semée à 28 grains/m2) pourra pousser. L’intégralité du colza de Tony Rondeau est destinée à la vente. 

Un maïs prometteur

L’année a été compliquée pour l’agriculteur, récemment installé. « Les fenêtres météo étaient très courtes, on a détruit les couverts très tard, les parcelles étaient sales et on a eu du mal à faire passer les outils, à épandre. Les récoltes de céréales ont été très tardives, les chantiers n’avançaient pas car on n’avait que peu d’heures pour travailler. Mes rendements en colza ont été catastrophiques, les grains de blé étaient petits, sans PS. Seule l’orge de printemps a eu un bon PS, avec un rendement à 50 qx/ha », analyse Tony Rondeau. Par contre, la bonne nouvelle vient du maïs dont les conditions météo, entre chaleur et pluviométrie, sont favorables à son développement. « C’est bien parti pour la qualité et la quantité. Pour le maïs, j’ai opté pour de l’azote liquide quand ils étaient à une hauteur de 60 cm environ. Je trouve qu’on voit la différence avec les autres maïs, ils sont plus verts, plus avancés. Comme l’ETA passe assez vite pour mettre l’azote liquide, il y a aussi un petit effet binage et désherbage ». 

Delphine Cordaz