Le réseau national des GDS s’est réuni à La Baule les 10 et 11 juin pour discuter des enjeux sanitaires dans les élevages de demain.
Conforter la place de la fédération nationale des groupements de défense sanitaire dans la lutte contre les épidémies, c’est tout l’enjeu du congrès national GDS, qui a eu lieu en présentiel au palais des congrès Atlantlia à La Baule jeudi 10 et vendredi 11 juin.
« Avec des enjeux pressants qui s’imposent dans nos quotidiens : évolution des attentes des éleveurs, de la société civile, conscience environnementale, organisation des échanges ; nous, GDS, avons la forte volonté de rassembler et de construire avec tous, assure Christophe Moulin, président de la fédération nationale de GDS France. Non seulement avec nos partenaires de la santé animale mais aussi avec les acteurs en santé humaine, végétale, les acteurs économiques, politiques et sociaux. »
De multiples partenariats
Pour discuter de ces objectifs forts, une table ronde a été organisée dans la foulée sur le thème : « Les Groupements de défense sanitaire : pierre angulaire face aux risques sanitaires de demain ». Ont participé au débat : Claire Le Bigot de la DGAL, Marine Levadoux du Cipa*, Nicolas Canivet de l’Anses, Pascale Parisot d’Allice, Florence Sezeur, éleveuse et membre du bureau de GDS France, et Thierry Lefrançois inspecteur en chef de la santé publique vétérinaire au Cirad et membre du conseil scientifique français Covid-19.
Tous ces acteurs ont rappelé l’importance de travailler ensemble pour améliorer santés animale et humaine. Pour y parvenir : axer sur la prévention des risques via la biosécurité. « La biosécurité regroupe l’ensemble des mesures préventives et réglementaires visant à gérer les risques sanitaires sur un territoire », explique Thierry Lefrançois. Et le premier garant de la sécurité sanitaire, c’est bien sûr l’éleveur ! Depuis avril, la loi santé animale a revu les mesures de lutte contre les épidémies selon le niveau de biosécurité des élevages. Ces seuils sont définis par les vétérinaires en fonction du nombre de foyers de maladies présents dans un élevage. « Pour la biosécurité, l’État a mis à disposition des éleveurs une enveloppe de 100 millions d’euros dont 98 M€ pour des investissements matériel et immatériel et 2 M€ pour former et accompagner les éleveurs », rappelle Claire Le Bigot de la DGAL. Et pour que cette biosécurité soit efficace, « les mesures qu’elles implique doivent être traduites en une boîte à outils facilement utilisable par l’éleveur et abordable financièrement », précise Florence Sezeur.
Pour relever ce défi, quoi de mieux qu’une approche multidisciplinaire regroupant plusieurs acteurs ? Un partenariat entre l’Anses et les GDS a été établi afin que l’Anses puisse améliorer la fiabilité de ses kits de diagnostic grâce aux données de terrain collectées par les GDS. Allice et les GDS se sont également associés pour étudier la génétique de la paratuberculose. Les GDS ont ainsi toute leur place aux côtés de l’État, des vétérinaires et des organismes de recherche pour réussir le défi de la sécurité sanitaire. Car, qui de mieux que nos éleveurs savent ce dont ils ont besoin ?
Les nouveaux délégués communaux prennent leur marque
Cette année, 40 agriculteurs ont été nouvellement élus, avec une moyenne d’âge d’environ 35 ans. Pour les intégrer, deux demi-journées de « sensibilisation » ont été organisées par les salariés du GDS 44, mardi 15 et jeudi 17 juin, dans les locaux de l’association d’éleveurs, à la Maison de l’agriculture à Nantes.
A cette occasion, deux agriculteurs administrateurs ont témoigné de leur expérience et ont prodigué quelques conseils autour d’un verre de l’amitié. Comme ils l’ont rappelé, le rôle d’un délégué est d’être le relais entre les agriculteurs et l’équipe du GDS. Pour cela, ils sont amenés à participer aux réunions locales, à faire circuler l’information, à proposer des animations, à gérer le compte communal ou encore à s’occuper des cotisations.