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Coopérative - Métha Herbauges : l’enquête publique est ouverteEstelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 17/05/2023 à 15:42 I
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L’enquête publique vient de démarrer concernant le projet de méthanisation à Corcoué-sur-Logne (44) de 210 exploitants de la Coop d’Herbauges. Vous avez jusqu’au vendredi 16 juin midi pour y participer. Après avoir monté le projet, procédé à deux concertations publiques volontaires ainsi qu’à des ajustements, mis en place une charte d’engagement, la Coop d’Herbauges arrive enfin à l’étape de l’enquête publique sur le projet de méthanisation porté par 210 exploitants agricoles de Loire-Atlantique et de Vendée. Elle porte sur la demande d’autorisation environnementale en tant qu’Installation classée protection de l’environnement (ICPE), ainsi que sur la demande de permis de construire. « Pour nous, cette étape correspond à l’aboutissement de ce projet d’intérêt public dans un territoire d’élevage. Nous y croyons car ce projet a du sens pour les éleveurs, pour l’agriculture, pour le territoire », affirme Guillaume Voineau, président de Métha Herbauges et éleveur laitier en Vendée. En effet, Métha Herbauges est un outil pour « faire collectivement ce qu’on ne peut pas faire individuellement. Le modèle agricole ne change pas, nous valorisons seulement des choses qui existent déjà. Chaque exploitant apporte ce qu’il a », précise Jean-Michel Bréchet. Pour rappel, ce projet de 498 000 t d’effluents prévoit un gisement composé de 50 % de fumier, 25 % de lisier et 25 % de Cives. « Massifier permet aussi de consommer moins de foncier », indique Benjamin Greffier, responsable du projet Métha Herbauges pour le partenaire Nature Energy, l’opérateur technique du projet, et « permet de monter un projet viable économiquement », ajoute Guillaume Voineau. Si dix méthaniseurs étaient construits, ils occuperaient environ 30 ha, tandis que cet unique projet s’étend sur seulement 6 ha autour de la coopérative, à La Vergnière, à Corcoué-sur-Logne (44). Ailleurs en Europe, des permis pour des méthaniseurs montent jusqu’à un million de tonnes d’effluents… Une réponse aux enjeux sociétaux Au-delà de l’intérêt des éleveurs, les porteurs du projet y voient aussi un intérêt sociétal avec cette production de gaz local. « La guerre en Ukraine nous a montré la dépendance énergétique et alimentaire de la France à des pays extérieurs. L’agriculture est donc confrontée à deux demandes : la production alimentaire et la production énergétique. À mon sens, ce projet est comparable à une laiterie : une structure collecte un produit dans différents points, le transforme et le redistribue ; ici, les produits finaux sont le biométhane et le digestat. C’est aussi le même principe qu’un centre de tri des déchets commun à plusieurs communes. Métha Herbauges permet de répondre à tout ce que l’on attend d’un projet d’utilité publique », indique Guillaume Voineau. Enfin, pour le territoire, la méthanisation favorise le maintien de l’élevage. « Qui dit élevage, dit biodiversité avec la conservation des prairies qui sont des puits de carbone. Ce projet participe donc à l’objectif national de décarbonation d’ici 2050 », souligne Guillaume Loir, directeur exécutif de Nature Energy. L’enquête publique a ouvert ce lundi 15 mai et se poursuit jusqu’au vendredi 16 juin midi. _________________________________________________________ Les documents sont disponibles sur le site de Métha Herbauges : https://www.methaherbauges-corcoue.fr/ Des fiches synthétiques ont également été éditées pour résumer le projet en six points et répondre aux idées reçues. Trois commissaires enquêteurs seront présents en mairie pour répondre aux questions du public. Neuf dates de permanences sont fixées : lundi 15 mai, mardi 23 mai, jeudi 25 mai, samedi 3 juin, jeudi 8 juin, vendredi 16 juin, de 9 h à 12 h ; les mercredi 17 et 31 mai et lundi 12 juin, de 14 h à 17 h.
Jean-Michel Bréchet (à gauche sur la photo) a fait valoir ses droits à la retraite en mars dernier. Il a passé le relais de la direction de la Coop d’Herbauges à Laurent Pascreau (à droite), directeur des productions agricoles depuis trois ans. « Ce changement de directeur est une étape importante pour la coopérative car c’est la première fois que nous avons un nouveau directeur. Notre leitmotiv reste le même : continuer de dynamiser la structure avec des prix rémunérateurs à la hauteur des coûts de production et accompagner les éleveurs dans l’évolution du métier, dans le mode et la performance de production », indique Guillaume Voineau, président de la Coop d’Herbauges (au centre). Afin de perpétuer les valeurs de la coopérative, que sont la proximité, la réactivité et la liberté, une transition a été mise en place entre les deux directeurs depuis environ 18 mois. Elle se terminera d’ici la fin de l’année, pour une passation « dans la sérénité ». Ce Vendéen de 49 ans connaît bien la coopération puisqu’il y évolue depuis quasiment 30 ans (il a passé 26 ans à la Cavac) : « Je veux rester moi-même donc, sur la forme, ce sera peut-être différent de Jean-Michel, mais le fond restera le même. Nous avons une vision partagée avec le président ». Ecrire un commentaire |
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