Depuis l’annonce de leur fermeture, les marchés de plein vent rouvrent petit à petit.
Suite à la décision de fermer les marchés de plein vent prise le 24 mars, certains élus ont fait la demande d’une dérogation. En ce sens, les organisations professionnelles se sont très vite mobilisées pour mettre en place un protocole sanitaire, élaboré avec les ministères de la Santé, de l’Economie et de l’Agriculture. Ce guide méthodologique pour l’organisation des marchés a été validé le vendredi 27 mars.
A cette date, la préfecture de Loire-Atlantique avait enregistré 58 demandes de dérogation sur 207 communes et avait donné un avis favorable à 54 d’entre elles (deux en cours d’instruction et deux avis défavorables). Parmi ces communes, on peut citer Ancenis-Saint-Géréon, Blain, La Chapelle-sur-Erdre, Clisson, La Baule-Escoublac, Guérande, Saint-Nazaire. « J’ai appris que le marché du 8-mai de Rezé devrait rouvrir ce vendredi 3 avril et celui du Château, mardi 7 avril », confie Régis Bourreau du Gaec du Chêne Tied à Saint-Viaud qui, en temps normal, vend ses produits sur une dizaine de marchés.
A Pornic, l’un des deux plus gros marchés pour Régis Bourreau, la réflexion serait en cours mais comme beaucoup de personnes sont venues se confiner dans la commune, la crainte est avant tout de pouvoir contenir les clients en cas de forte affluence. Car ce sont aux élus de mettre en place des mesures destinées à garantir la protection sanitaire des commerçants et des clients : distanciation, régulation de la fréquentation du marché, installation de barrières…
« A Rezé, il n’y aurait que 15 commerçants donc ça signifie une sélection entre collègues. A Pont-Saint-Martin, il y a une distance de plusieurs mètres entre les étals, des marques au sol pour que les clients respectent la distanciation, les commerçants portent des gants, les clients ne touchent aucun produit et seulement le paiement par carte bancaire est accepté. Depuis le week-end dernier, j’ai des demandes de clients pour savoir où trouver mes produits. Certains, qui ont voulu venir directement à la ferme, se sont fait réprimander par les gendarmes car c’est trop loin par rapport à leur lieu d’habitation. »
Depuis la fermeture des marchés, Régis Bourreau ne livre donc plus que quatre supérettes et a ralenti sa production de moitié. « On espère que ça va repartir mais il faut relativiser et être patient. On a encore la chance de pouvoir travailler. »