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Eau - Qualité de l’eau : la question des phyto
Le 19/10/2024 à 10:00 I
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Dans le cadre du déploiement des MAEC (Mesures agro-environnementales et climatiques) à enjeu Eau sur les bassins versants, les conseillers font le point avec les agriculteurs sur le calcul de leurs IFT* et les leviers d’action pour diminuer le recours aux phyto. C’est aussi le cas sur certains captages engagés dans des démarches règlementaires où l’IFT est l’indicateur devant permettre de mesurer l’évolution des pratiques. Le sujet des produits phytopharmaceutiques est surtout centré sur les herbicides puisque ce sont les molécules destinées à cette utilisation qui sont le plus retrouvées dans les analyses de qualité de l’eau réalisées dans les principaux cours d’eau et captages. De 2012 à 2021, en Pays de la Loire, les principales substances retrouvées étaient surtout le glyphosate et son métabolite l’AMPA, le métolachlore et ses métabolites. Les MAEC dites à enjeu Eau déployées sur les captages et certains bassins versants sensibles demandent à cet effet de réaliser des réductions d’utilisation d’herbicides. En 2023, ce sont 350 agriculteurs qui se sont engagés pour cinq ans avec un objectif de réduction de leur IFT. Plusieurs leviers pour réduire son utilisation d’herbicides Le recours au désherbage mécanique est souvent mis en avant comme alternative au traitement chimique des adventices du maïs. Cette pratique est d’ailleurs encouragée financièrement sur certains captages d’alimentation en eau potable. Mais à côté du désherbage mécanique pas toujours aisé sur les cultures d’automne et difficiles certaines années pluvieuses, d’autres leviers à activer peuvent être identifiés. Pour rompre le cycle des adventices, c’est la diversification de la rotation par exemple. Pour les détruire, c’est le travail du sol, la technique du faux semis, l’utilisation de cultures étouffantes. Pour limiter la concurrence des adventices, ce sont les techniques de semis (décalage de la date, augmentation de la densité, réduction de l’écartement) et le choix de variétés, etc. Un accompagnement personnalisé Pour faire face à ce défi de la réduction des produits phyto, il ne s’agit pas de lister des préconisations « clé en main » qui seraient déconnectées des besoins et du fonctionnement de l’exploitation. Ces leviers sont à adapter à chacune des entreprises agricoles en lien avec leur système de production, les besoins pour leurs débouchés, la main-d’œuvre disponible, leur équipement, le contexte pédoclimatique… mais aussi leurs priorités. Des structures de conseil dont la chambre d’agriculture peuvent accompagner ces évolutions de pratiques de façon personnalisée prenant en compte tous ces éléments et pouvant aller jusqu’à un chiffrage économique à l’image de ce qui est fait dans les groupes Dephy (voir l’exemple de fiche trajectoire). Dans certains territoires, le coût inhérent à ce type d’accompagnement individuel peut être nettement réduit grâce à l’aide financière des collectivités qui ont un intérêt à limiter, à la source, le risque de pollution diffuse. C’est notamment le cas pour les syndicats d’eau qui doivent faire face à des coûts de traitement de l’eau de plus en plus élevés. Mais c’est aussi le cas de l’Agence de l’eau qui, dans son programme d’intervention (grâce notamment au budget issu du produit de la redevance pollution prélevée sur les substances achetées aux distributeurs), cible ses aides sur les aires d’alimentation des captages prioritaires. Marie-Laure ROUSSEAU – Chambre d’agriculture Pays de la Loire Ecrire un commentaire |
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