Ensilage - La première coupe est déjà en silo

L’activité a commencé dans certains territoires, comme à Montbert, sur les terres séchantes du Gaec de la Gravelle, dès vendredi dernier dans la matinée.

Au pas de charge… les engins de l’entreprise RG Agri sillonnent les parcelles du Gaec de la Gravelle, au lieu-dit Grand’Landes, à Montbert. La journée du vendredi 7 avril était consacrée à l’ensilage pour les quatre associés, le jeune salarié Clément et un voisin venu en renfort. Mardi et mercredi après-midi, David Arnaud avait fauché et andainé jeudi. « Il a manqué un peu de soleil mais on va arriver à 30-35 % MS. On a mis le plus sec en dessous… ça va aller », se rassure l’éleveur. Il a opté pour du ray-grass italien sur 13 ha, du ray-grass hybride trèfle sur 7 ha et 2,5 ha de prairies semées sous couvert. 

« Le ray-grass italien était en avance cette année. On a préféré démarrer, quitte à avoir moins de rendement plutôt que d’attendre car la protéine est dans la feuille et le ray-grass italien a tendance à monter vite en tige. On a fait le choix de la qualité. Mais l’avantage de ce ray-grass, sur nos terres séchantes, c’est qu’on est sûr d’avoir du fourrage. Avec le ray-grass trèfle, on peut être déçu de la quantité sur notre type de terres. »

Tandis que les tracteurs font les allers-retours, son cousin, Thomas, s’active avec le tracteur pour répartir l’herbe et la tasser.

« On a fait le choix de faire des prairies sous couverts depuis trois ans pour éviter le salissement. On espère atteindre 110 tonnes pour cette coupe. On a eu de la pluie en mars qui a favorisé la pousse. Il nous manquera 40 tonnes pour tenir toute l’année. Ça semble bien parti. On espère une bonne deuxième coupe. Pour la deuxième coupe, on va ajouter du lisier ou de l’azote minéral dans les parcelles pour avoir un meilleur rendement. »

Fourrage de qualité, mais crainte sur les cours du lait

Pour le moment, les choses se présentent bien. « La qualité semble là et la quantité est bien pour une première coupe. L’année dernière, on a eu du vent d’est et on avait été déçus par la deuxième coupe. Avoir cette première coupe est rassurant pour nous. » 

Après avoir bien tasser le fourrage et avant de positionner la double bâche, le sable et les boudins, David Arnaud ajoute du conservateur. « Ça a un coût mais c’est mieux pour la conservation. Depuis quatre ans, on a un robot qui distribue l’alimentation aux vaches et on met plus de stock dans la �œcuisine”. Le fourrage se trouve plus à l’air et se détasse un peu. D’où l’importance du conservateur dans notre système. »

D’ici six semaines, rebelote… Le balai des engins va reprendre ! Les réserves seront faites et l’éleveur pense piocher dedans dès septembre-octobre prochains. Pour l’instant, tous les voyants sont au vert mais l’inquiétude provient plutôt du prix du lait. « Les coûts d’exploitation ont augmenté avec le fuel et l’azote, autant correcteur azoté que l’azote minéral. Il ne faudrait pas que le prix du lait descende trop sinon il y a un risque sur nos marges. Si tout augmente sauf le prix du lait, ça ne va pas être possible. »