Environnement - Le dispositif Bas carbone, un atout pour connaître son exploitation

Jacky Pezet, éleveur de 58 ans installé en 1989 à Duneau (72), témoigne sur le dispositif Ferme Bas carbone qu’il a rejoint début 2022.

Jacky Pezet élève un troupeau de vaches allaitantes en système naisseur-engraisseur de charolaises d’une centaine de mères sur une SAU de 160 ha dont 138 en prairies. Il cultive une vingtaine d’hectares de grandes cultures en maïs ensilage et céréales pour l'autonomie alimentaire de son cheptel.

Éleveur, « c’est avant tout une passion ! Ce que j’aime le plus particulièrement, c’est le moment des naissances. C’est un métier où on est son propre patron et libre d’entreprendre. Le dispositif bas carbone régional en me donnant l’opportunité d’échanger avec d’autres éleveurs, m’a permis de découvrir d’autres systèmes d’élevage. Cela contribue à prendre du recul sur ses pratiques en se situant par rapport aux autres et d’identifier nos points faibles et nos points forts ».

Le dispositif proposé par la Région permet d’établir un état des lieux environnemental ainsi qu’économique de votre exploitation. Vous pourrez ensuite le valoriser entre éleveurs lors de journées de formations pour élaborer votre plan d’action afin d’optimiser votre système. Le but, diminuer vos émissions de GES et augmenter votre revenu.

« Ce diagnostic Cap’2ER® est très intéressant car il nous permet de situer notre exploitation au niveau environnemental par rapport aux autres et d’avoir des indicateurs précis et concrets. Nous, éleveurs, ne sommes pas aussi destructeurs de l’environnement que l’on voudrait nous le faire croire ! Au contraire, mes pratiques, en tant que naisseur-engraisseur en système herbager, permettent de stocker du carbone grâce à mes prairies et à mon linéaire de haies, et d’entretenir la biodiversité tout en nourrissant la population. De plus, sur des sols à faibles potentiels, les vaches permettent de préserver les prairies. Cette formation m’a permis de mieux comprendre les coûts de production et les prix de revient de mes kg de viande. Avant, je produisais sans le connaître et c’est bien dommage car il permet de comprendre ce qui va et ce qui ne va pas. J’ai pu constater que j’avais beaucoup d’animaux improductifs, ce qui diminuait mon efficacité technico-économique. Maintenant j’essaie d’améliorer cela en faisant partir rapidement les vaches vides ou celles à problèmes. J’essaie aussi de sevrer mes mâles plus tôt. J’ai rejoint ce dispositif pour découvrir où je me situais par rapport aux autres mais aussi pour connaître mes points forts et faibles. Cela m’a permis de conforter des pratiques et d’en améliorer certaines. Je le recommande ! Surtout faire son coût de production car c’est nécessaire pour gérer efficacement son système. »

Chambre d’agriculture de région Pays de la Loire