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Faune sauvage - Les dégâts de sangliers explosent ce printemps
Le 19/06/2024 à 10:00 I
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Les dégâts de sangliers dans les champs sont sans commune mesure ce printemps. L’administration (DDTM), la Fédération des chasseurs (FDC), les louvetiers et la FNSEA 44 se sont réunis en urgence jeudi 6 juin. Le point avec Jean-Noël Gascoin, responsable du dossier chasse et faune sauvage à la FNSEA 44. Les dégâts de sangliers sont très importants cette année, comment cela s’explique ? Jean-Noël Gascoin : Les dégâts de sangliers explosent ce printemps. La Fédération des chasseurs a reçu pour 100 000 € de déclarations de dégâts en seulement quinze jours. Les semis ont débuté timidement la deuxième quinzaine de mai. Peu de surface a été semée, les sangliers sont sortis et ont fait beaucoup de dégâts et ce n’est que le début malheureusement. Aux dégâts lors des semis viennent s’ajouter les dégâts dans les tas d’ensilage, jamais vus auparavant. Les exploitants sont obligés de défaire la bâche et d’en reposer une nouvelle, ces dégâts ne sont pas indemnisés. Les semis étant tardifs, la récolte va l’être aussi. L’hiver a été doux cette année et puis, dans certains secteurs, on nous remonte que la semence traitée ne dissuade pas les sangliers. Comment remédier à ces dégâts ? Le sanglier est classé Espèce susceptible d’occasionner des dégâts (Esod) sur l’ensemble du département depuis juillet 2021. De nombreux outils sont à disposition des chasseurs pour réguler le sanglier : l’ouverture anticipée à partir du 1er juin à l’affût, à l’approche et en battue organisée, et tout mode de chasse à partir du 15 août et jusqu’au 31 mars. Puis, la chasse particulière en avril et mai sur demande. Ainsi, le sanglier peut être prélevé toute l’année. À cela, s’ajoute le piégeage du sanglier. Les louvetiers sont aussi disponibles pour organiser des battues administratives si la pression de chasse n’est pas suffisante dans votre secteur (voir la carte, NDLR). Il faut demander les battues dès qu’il y a présence de sangliers et ne pas attendre les dégâts. Un nouvel outil vient s’ajouter à ceux déjà en place : le tir pendant les chantiers de récolte. Ce dernier est possible à conditions de réaliser un tir fichant depuis un poste fixe matérialisé, de matérialiser l’angle des 30° pour les chasseurs postés en battue organisée, dès lors qu’il y a un risque humain ou matériel (chasseurs postés, maisons, véhicules, usagers ou autres personnes…) et le tir à l’intérieur de la parcelle en cours de récolte est interdit. De plus, le tir de nuit a été expérimenté sur la commune de Plessé et a prouvé son efficacité (quatre sangliers abattus). Là aussi, il faut vous rapprocher de votre louvetier pour savoir si cela est possible. Qu’en est-il des dégâts non indemnisés ? On ne le répétera jamais assez, mais il est essentiel de déclarer vos dégâts même ceux qui ne sont pas indemnisés. Avec l’application, c’est simple et rapide. Toutes vos remontées nous permettent d’argumenter auprès de l’administration lors du classement des Esod mais aussi d’étayer la demande de changement de statut d’une espèce. Les dégâts de choucas des tours, qui est une espèce protégée, doivent nous être remontés si nous voulons un jour espérer pouvoir le tirer. Attention, ce signalement ne vaut pas déclaration auprès de la Fédération des chasseurs pour indemnisation. Cette dernière se fait via un formulaire et est à renvoyer à la FDC par mail.
Propos recueillis par Mathilde Besnier Ecrire un commentaire |
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