Le sénateur de la Drôme Didier Guillaume a été nommé par l’Élysée le 16 octobre ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, en remplacement de Stéphane Travert.
Didier Guillaume a été président du conseil général de la Drôme, premier département bio de France, pendant plus de dix ans, avant de devenir sénateur en 2008, et président du groupe socialiste.
Ancien de conseiller du socialiste Jean Glavany lorsqu'il était ministre de l'Agriculture, rapporteur de la loi d'avenir agricole de Stéphane Le Foll en 2013, il est reconnu dans la Drôme comme à Paris comme un « spécialiste » de l'Agriculture.
Après un départ raté de la vie politique en janvier 2018, cet ancien président du groupe socialiste au Sénat rejoint le groupe RDSE, constitué majoritairement de radicaux de gauche.
Vis-à-vis du gouvernement Philippe, il a jusqu'ici adopté une position plutôt « constructive » ; par exemple il vote contre la motion de rejet en dernière lecture lors de l'examen du projet de loi Egalim.
Au Conseil général de la Drôme, il a notamment porté l'initiative Agrilocal, pour l'approvisionnement de la restauration collective, qui rassemble aujourd'hui plusieurs dizaines de collectivités territoriales.
Localement, il est reconnu par les différents syndicats pour avoir fortement soutenu au travers du conseil général l'arboriculture locale lorsqu'elle fut touchée par la sharka (maladie des arbres fruitiers).
Pour la FDSEA de la Drôme, il a également fortement œuvré au maintien du TODE au début du mandat de François Hollande.
Il est par ailleurs apprécié pour ses positions en faveur du pastoralisme sur le dossier des prédateurs.
De son côté, la FNSEA accueille un « élu rural et familier du monde agricole », dont elle souhaite qu'il inscrive son mandat « sous le signe de l'action et du pragmatisme ». Pour les Jeunes agriculteurs, Didier Guillaume est « quelqu’un qui connaît bien le dossier agricole et un pragmatique sur les questions sociétales ».
Les syndicats le rappellent aux dossiers d'actualité : les ordonnances de réforme des relations commerciales, la négociation de la Pac, la prédation et le TODE.