Innovation - Volailles : De la paille broyée et défibrée pour le bien-être animal

Lors de la journée Innvo’action Volailles, mercredi 14 juin, à Saint-Cyr-le-Gravelais (53), plusieurs systèmes de distribution de paille étaient proposés. Retour sur un support qui favorise le bien-être animal.

Lors de l’Innov’action Volailles du mercredi 14 juin, les quelque 600 personnes qui ont fréquenté le site de production de volailles du Gaec Thireau, à Saint-Cyr-le-Gravelais (53), ont pu prendre moult renseignements auprès des 71 stands répartis dans les deux bâtiments d’élevage, en situation de vide sanitaire. Après un respect strict de la biosécurité (désinfection systématique des roues des véhicules avant d’entrer sur le parking, puis passage obligé par les pédiluves), le cheminement de la visite du forum a permis, entre les deux poulaillers, de s’arrêter un instant devant le Tomahawk 500B XL de chez Teagle. 


@AGRI53

Ce cylindre, un tambour de 1,83 m de diamètre pour 2,73 m de long, attelé à un tracteur, est en fait un broyeur de paille. « Il accepte les balles rondes de 1,5 m de diamètre comme les bottes » de grande dimension (1,2 m x 1, 2 m x 2,4 m) souligne Flavien Goulet, représentant SM3 Claas qui commercialise l’engin en Mayenne. Son usage est simple. « On met la balle ou le big dans le cylindre avec son télescopique ou la fourche du tracteur. Les couteaux dans le fond broient et défibrent la paille à la taille que l’on a prédéfinie avec les grilles qui sont interchangeables. On peut régler de 8 mm à 5 cm, selon ce que l’on recherche », poursuit Flavien Goulet. Ensuite, une goulotte permet de projeter, grâce à la soufflerie, la paille au sol du bâtiment, sans nécessairement entrer dans le poulailler. « La soufflerie envoie la paille jusqu’à 100 m, précise Flavien Goulet, ce qui permet de laisser le matériel à l’extérieur. C’est mieux pour la biosécurité ». Ce broyeur-pailleur est conseillé pour « faire le re-paillage d’un à trois bâtiments ». Avec la paille finement broyée et défibrée, « on constate auprès de nos clients une hausse du GMQ (gain moyen quotidien) des volailles ». Il faut compter aux alentours de 40 000 €.

De manière plus artisanale, mais également efficace, Samuel Ragot, de la société mayennaise Sam’Paille, broie et défibre la paille. Pas d’acquisition de matériel, mais une prestation de service. Son objectif : « zéro pododermatite », insiste celui qui est aussi éleveur de volailles. Sa machine, conçue par ses soins, éclate et coupe la paille. « Les paillettes obtenues permettent à la litière d’être aérée et sèche. Je vise toujours l’optimisation des coûts pour mes clients car je broie leur paille. » La prestation peut se faire avec de la paille de blé, mais aussi de la paille de colza. Sam’Paille propose, dans sa prestation, la mise en place de la litière.    

Pour les bovins aussi

C’est nouveau, Sam’Paille développe le paillage des logettes pour les bovins. « Je transforme les pailles en paillettes. » En utilisant de la paille de colza, le résultat a, selon Samuel Ragot, « un pouvoir d’absorption incroyable », enrobant « les bouses » et « facilitant le nettoyage ». Autre atout : elles peuvent être facilement incorporées dans la ration, « évitant tout refus à l’auge », précise Samuel Ragot. 

Vincent Gross - Agri53