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Interview - « Les agriculteurs doivent pouvoir trouver des alternatives à une série de produits »
Le 24/05/2024 à 11:47 I
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Interview d'Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire >> Comment lutter contre la concurrence déloyale des produits agricoles étrangers ? J’ai demandé au préfet de renforcer les contrôles, notamment sur les tomates et les cerises. On a multiplié par trois les contrôles pour vérifier s’il y avait des cas de francisation. On a une concomitance de tomates françaises sur les étals et des importations dont les origines ne sont pas très claires, avec un usage de phytosanitaires pas très transparent. On doit s’assurer que les limites maximales de résidus soient respectées et améliorer la connaissance des consommateurs sur ces sujets. >> Les agriculteurs invoquent souvent la surtransposition des normes qui les pénalisent. Qu’en est-il ? À part pour les néonicotinoïdes, il n’y a pas de surtransposition, nous disent les services. Mais les agriculteurs doivent pouvoir trouver des alternatives à une série de produits. Les industriels n’ont pas prévu certains produits pour telle ou telle culture ou ont fait le choix de ne pas déposer d’autorisation de mise sur le marché (AMM) en France car les volumes ne sont pas assez importants pour certaines cultures. Ils délaissent le marché français. Le Comité des solutions doit repérer les produits les plus intéressants et voir avec les industriels s’ils peuvent déposer une AMM, une extension d’usage ou une reconnaissance mutuelle. Dans ce cas, il s’agit d’une culture mineure et un dossier a été déposé dans un autre pays. L’Anses peut instruire ce dossier en moins d’un an là où une AMM s’instruit en plusieurs années. Nous allons faire le tour des cultures pour objectiver les situations. >> Les agriculteurs ont besoin d’investir pour faire face à la concurrence des pays étrangers. Comme y répondez-vous ? Nous avons prévu un plan d’investissement d’un milliard d’euros. Jamais autant d’argent n’a été mis sur une politique agricole. Sur la stratégie Écophyto 2030, 250 millions d’euros sont consacrés au Parsada* et 300 millions d’euros au sein du plan France 2030. Mais on doit aussi financer des études sur plusieurs années et il est important de mobiliser les autres pays européens sur ces sujets. >> L’accès à l’eau est un sujet de tension… Il s’inscrit dans un contexte de dérèglements climatiques. L’enjeu est de trouver des méthodes pour répondre aux besoins en eau et réguler l’accès à l’eau sur l’année, de récupération et de réinjection de l’eau. Il faut traiter des solutions pour garder l’eau et la restituer, avec des politiques agronomiques telles que le goutte-à-goutte. Enfin, il faut une gouvernance et des règles sur les usages. La manière dont on utilise l’eau doit être partagée démocratiquement. Propos recueillis par Delphine Cordaz Ecrire un commentaire |
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