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 Interview : « Notre président se dit Européen, qu’il le prouve ! »

Journaliste - Loire-Atlantique agricole - Agri44
Le 30/07/2018 à 09:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
 Interview : « Notre président se dit Européen, qu’il le prouve ! »
Guy Papion, président de la section grandes cultures à la FNSEA 44.

Alors que la campagne de production du maïs bat son plein, Guy Papion, producteur de maïs en Loire-Atlantique et administrateur à l’AGPM, fait le point sur la situation des cultures et les défis qui se présentent actuellement à l’AGPM, à commencer par le plan du gouvernement visant à « sortir de la dépendance aux phytos ».

L’observatoire Céré’obs estimait au 23 juin à 74 % les surfaces en bonnes à très bonnes conditions au niveau national. Qu’en est-il exactement aux niveaux national et local ?
Guy Papion, président de la section grandes cultures à la FNSEA 44.
2018 est une année difficile pour les maïs de Loire-Atlantique. Les pluies incessantes ont entravé les travaux et les semis ont été très perturbés. Certains se sont terminés mi-juin. Les difficultés de semis sont visibles dans de nombreuses parcelles. Quand on passe le long des parcelles, l’hétérogénéité manifeste, laisse présager une année difficile pour les maïs bien que les pluies de début juillet, pour ceux qui en ont eu, aient largement profité à la culture.
Globalement, les maïs du département sont beaux et affichent à ce jour de bons potentiels à l’image des autres maïs continentaux et du nord-ouest de la France. Bien sûr, il y a eu des parcelles sévèrement touchées par les aléas climatiques (inondations, grêle). Et le potentiel actuel doit être protégé : cette année, la pyrale est bien présente au sud comme au nord et les dégâts de taupins et de corbeaux sont fréquents.

Avec l’interdiction programmée de certains produits comme les néonicotinoïdes ou le glyphosate, comment l’AGPM entend alerter le gouvernement sur les difficultés des maïsiculteurs sur le terrain ?
Les décisions franco-françaises concernant les phytos sont intolérables et nous ne pouvons accepter toujours davantage de distorsions. La sortie du glyphosate, par exemple est une demande sociétale et, même si elle n’est pas scientifiquement justifiée, nous devons en tenir compte. Mais pas tout seuls et pas à n’importe quel prix. Que ce soit au niveau local ou au niveau national, l’AGPM ne cesse de demander aux pouvoirs publics de s’en tenir à la réglementation communautaire. Notre président se dit Européen, qu’il le prouve !
L’interdiction des néonicotinoïdes est une réelle menace pour les maïs du Nord et de l’Ouest qui ont besoin du thiaclopride (Sonido) pour se prémunir d’attaques de mouches. Dans son rapport du 30 mai, l’ANSES a clairement identifié cette menace et l’impasse à laquelle les producteurs devraient faire face si aucune dérogation n’était délivrée. C’est ce qui a conduit l’AGPM à demander une dérogation qui sera examinée par trois ministères : Agriculture, Environnement, Santé. L’examen de passage s’avère difficile et il est primordial que notre demande soit relayée par les agriculteurs sur le terrain.
Parallèlement, les producteurs de maïs ont toujours été ouverts aux solutions de substitution aux phytos. C’est pourquoi nous nous engageons donc aux côtés de la FNSEA dans la démarche « du contrat de solutions. » Mais il faut être clair : les nouvelles solutions nécessitent des investissements et des surcoûts que les maïsiculteurs ne pourront pas supporter seuls même si, à bien des égards, le maïs a déjà une longueur d’avance...



C’est-à-dire ?
C’est en maïs que le biocontrôle est le plus développé, avec 120 000 ha protégés contre la pyrale via les trichogrammes. Et c’est encore dans les champs de maïs que l’on voit de plus en plus de désherbage mécanique se développer. Ces deux alternatives sont en bonne place dans les techniques identifiées dans le contrat de solutions et il convient de les promouvoir mais pas de se priver des autres. Cette année par exemple pas question de désherber mécaniquement des sols détrempés. Et quand la pression pyrale devient trop forte, les trichogrammes ne suffisent pas et la chimie doit pouvoir prendre le relai.
Poursuivre la recherche dans tous les domaines avec l’institut Arvalis, promouvoir les techniques répondant aux aspirations sociétales et défendre les solutions efficaces aptes à préserver la culture, telle est la ligne poursuivit par l’AGPM en matière de phytos.

   

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