Lait - Expérimenter pour ne garder que le meilleur

Avant journée portes ouvertes le lendemain, la plateforme de la ferme expérimentale de Derval a été inaugurée. Les financeurs et utilisateurs ont mis en avant la somme d’équipements unique en Europe au service de la filière laitière (bovin, chèvre, brebis).

La ferme expérimentale de Derval a inauguré ses nouveaux équipements, regroupés sous l’acronyme de Tret (Tranfert, recherche, expertise autour de la traite). Cette plateforme s’articule autour de trois piliers : un laboratoire de traite plus spacieux avec de nouveaux équipements pour multiplier les expériences ; une salle de traite ligne haute et ligne basse dotée d’un plancher mobile ; un robot de traite analyseur de cellules et progestérone. Et ne cherchez pas ailleurs, vous ne trouverez pas l’équivalent ! « C’est un outil unique en Europe », s’est réjoui Thomas Huneau, directeur des lieux. D’ailleurs, la plateforme est l’une des trois dernières en Europe à disposer de la certification Icare. 

La ferme expérimentale a développé un partenariat historique avec l’Institut de l’élevage qui peut s’appuyer sur les outils de Derval afin d’élaborer des programmes de recherche. Jean-Louis Poulet, ingénieur à l’Institut de l’élevage, remarque qu’ « on peut travailler à l’échelle réelle, avec des machines les plus proches de la réalité de terrain. On peut travailler très finement, dans le détail mais il faut savoir prendre du recul, regarder le plus large possible ». 

Faire avancer la filière lait

Lors de l’inauguration, Christophe Sablé, président de la chambre d’agriculture a rappelé, malgré les 50 ans de la ferme expérimentale cette année, les continuelles évolutions de cet outil : « Sur la ferme, plusieurs thématiques peuvent être étudiées autour, par exemple, de la production de fourrage dans des conditions pédoclimatiques particulières. On travaille aussi sur les flux d’azote ou le stockage de carbone, dans une optique de transition énergétique. Nous avons aussi le projet de l’autoconsommation électrique… Le but est de pouvoir transférer les solutions qui marchent, et les expérimentations permettent aussi de déterminer ce qui ne fonctionne pas ». 

Martial Marguet, président de l'Institut de l'élevage, a ainsi souligné qu’ « on travaille sur le temps long, les héritages d’évolution… pour demain ! En France, sur la traite, on a un temps d’avance mais il faut des technologies, du matériel et des têtes pensantes qui disent : il y a telle chose… on va le travailler. C’est ici qu’on produit de la donnée pour prendre des positions. L’argent apporté à la ferme expérimentale, il n’est pas perdu. On travaille pour obtenir le meilleur de la traite ». 

Delphine Cordaz