Le Sommet mondial du lait en 2024 de la Fédération internationale du lait (FIL), se tiendra du 15 au 19 octobre 2024 à Paris.
Vendredi 26 mai, Marie-Thérèse Bonneau, membre du comité d’organisation du Sommet mondial du lait, a reçu Marietta Merieau, présidente de l’Afdi Pays de la Loire ainsi qu’Ibrahima Coulibaly, président du Réseau des organisations paysannes et producteurs de l’Afrique de l’ouest, pour parler du Sommet mondial du lait qui se tiendra à Paris du 15 au 19 octobre 2024.
« En France, l’interprofession lait (Cniel) regroupe les représentants des producteurs, des transformateurs privés ou coopératives, et depuis quatre ans le commerce et la distribution. C’est le Cniel qui participe à la Fédération international des laiteries (Fil) qui est une association qui existe depuis 120 ans, avec pour objectif d’avoir des rendez-vous avec les instances internationales de l’Onu en lien avec l’alimentation : FAO, OMC... », explique Marie-Thérèse Bonneau.
Chaque année, un congrès est organisé avec un comité qui choisit les thématiques qui préoccupent les acteurs du monde du lait. En 2024, le thème retenu est le renouvellement des générations et l’adaptation au changement climatique.
« Nous sommes culturellement un peuple d’éleveur »
Dans le cadre du congrès, une journée appelée « la journée des Farmers » laisse carte blanche au pays organisateur pour organiser des tables rondes sur des thématiques qui seront discutées uniquement entre éleveurs.
« C’est dans cette optique, et suite à des discussions entre le président de la Fil, Ludovic Blin, et des représentants du Sénégal, que nous souhaitons ouvrir ces discussions à des États non-adhérents à la Fil. », explique Marie-Thérèse. « Le but est de témoigner comment le renouvellement des générations se passe chez vous, quelles sont les actions mises en place face au changement climatique... », continue-t-elle.
Ce à quoi Ibrahima Coulibaly, agriculteur et président du Réseau des organisations paysannes et producteurs de l’Afrique de l’ouest répond favorablement.
« Chez nous, le lait est une filière à fort potentiel mais qui n’est pas exploité, notamment pour des raisons politiques, qui nous freinent dans le développement. Nous avons tout de même fait des progrès en génétique et nous avons créé plusieurs micro-laiteries. Notre filière est en train de s’organiser », explique-t-il. « Nous sommes culturellement un peuple d’éleveur, quelqu’un qui a du bétail chez nous n’est pas quelqu’un de pauvre », ajoute-t-il. « Cependant, nous manquons de soutien financier et politique. Notre stratégie d’insertion des jeunes est bonne sur le papier, maintenant nous devons l’appliquer pour changer la vie des gens dans nos pays. Nous sommes capables de produire, et de produire bien chez nous, malgré la sécheresse qui dure neuf mois. Par exemple, le riz est une culture très adaptée à notre climat, grâce à des digues et la récupération d’eaux pluviales, nous réussissons à faire des rizières productives. Mais nous importons presque tout notre riz, il y a un vrai sujet de souveraineté alimentaire et de renouvellement de génération chez nous. Les jeunes n’ont plus confiance dans l’agriculture, ils préfèrent aller dans les villes ou chercher de l’or. Cependant, c’est bien l’agriculture qui les nourrit tous les jours. »
Ce premier rendez-vous entre les deux parties annonce de futurs échanges pour organiser le Sommet mondial du lait de 2024, avec la présence d’agriculteurs et représentants du Réseau des organisations paysannes et producteurs de l’Afrique de l’ouest.
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L’Afdi Pays de la Loire a tenu son assemblée générale jeudi 25 mai à Nantes
« La journée, dont le thème était le financement de l’agriculture, s’est déroulée en présence des partenaires congolais et avec l’intervention de deux grands témoins : Ibrahima Coulibaly, président du ROPPA et Bertrand Badré, ancien directeur financier du Crédit Agricole et de la Banque mondiale. Nous avons également eu la chance d’accueillir Sophie Fonquernie, présidente de l’Afdi national », explique Marietta Merieau, présidente de l’Afdi Pays de la Loire. « En plus de notre thème sur le financement de l'agriculture, nous avons évoqué nos différents partenariats en Tunisie, au Congo, Mali, Burkina... Et il y a eu un volet sur l’insécurité. »
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