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Lettre ouverte - L'avenir agricole à Notre Dame des Landes à l'image de l'agriculture de la Loire-AtlantiqueJournaliste - Loire-Atlantique agricole - Agri44
Le 23/03/2018 à 16:58 I
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La FNSEA 44 et JA 44 ont adressé, jeudi 22 mars, une lettre ouverte à l'attention de Edouard Philippe, Premier Ministre. En voici le contenu. Avec 15 000 nouveaux habitants chaque année, avec des surfaces en zones humides qui la placent au second rang national, la Loire-Atlantique est aussi un leader dans le domaine agro-alimentaire et dans le développement d'une multitude de systèmes de production (dont l'agriculture biologique où elle se place au premier rang national des surfaces certifiées). Elle a toujours connu des intérêts croisés sur le foncier mais cela ne l'a jamais empêchée d'être un département attractif et d'avoir une agriculture particulièrement dynamique.
Si la FNSEA 44 et JA 44 défendent une agriculture résolument ouverte et tournée vers l'avenir, cela ne se fera néanmoins pas sans cohérence et pragmatisme, ni sans respect des règles fondamentales. Le débat n'est pas de savoir quel système de production va se développer à Notre Dame des Landes : la question est de régler l'accès au foncier, chaque agriculteur s'inscrira ensuite librement dans le système qui lui convient comme ce qui se fait déjà ailleurs en Loire-Atlantique. N'oublions pas que des agriculteurs ont toujours été présents à Notre Dame des Landes. Même en 1970 quand a germé l'idée d'un aéroport. Même en 2008 quand une Déclaration d'Utilité Publique a enclenché le processus de mise en oeuvre du projet. Et même dans les années qui ont suivi quand de nouveaux venus ont pris possession de la zone, sous l'oeil presque bienveillant de l'état et avec le soutien de collectifs dont l'un d'eux est clairement le bras armé de la Confédération paysanne. Le site de Notre Dame des Landes est un territoire de bocage principalement destiné à l'élevage et à la polyculture. De manière évidente, les exploitations historiquement présentes dans et aux abords de l'emprise sont les plus adaptées si l'on souhaite maintenir de l'élevage dans cette zone et conserver la biodiversité unanimement reconnue mais dont on oublie souvent qu'elle a été créée et maintenue par les pratiques des exploitants historiques. Certains veulent tout balayer d'un revers de main mais il est temps d'arrêter les postures démagogiques et partisanes. Notre responsabilité collective est de ne pas retenir du passé seulement ce qui nous arrange. L'abandon du projet décidé il y a quelques semaines n'autorise pas des occupants illégaux à s'accaparer les terres de Notre Dame des Landes. Cela n'autorise pas à des agriculteurs affiliés à la Confédération Paysanne, qui avaient déjà franchi un pas en défilant aux côtés d'associations environnementales et de groupuscules nébuleux, à vouloir mettre dehors leurs collègues qui veulent simplement continuer à exploiter leurs terres. Il ressort souvent des prises de paroles des uns et des autres la question de la légitimité : qui est le plus légitime à exploiter à nouveau les terres de Notre Dame des Landes ? Mais la question n'a même pas à être posée ! Après la révision d'un document d'urbanisme, une parcelle agricole exploitée qui redevient non constructible doit-elle être confiée à la mairie qui l'a requalifiée ou à l'agriculteur qui a continué à l'exploiter en attendant son changement effectif de destination ? Quand la FNSEA 44 et JA 44 obtiennent une victoire syndicale face à un géant de l'agroalimentaire ou de la distribution, les profits reviennent-ils aux seuls syndicats majoritaires ou à tous les agriculteurs qui souffrent de ne pas mieux gagner leur vie ? La question n'est pas de savoir qui va tirer les lauriers au final. Il s'agit seulement de redonner un avenir aux agriculteurs qui, pendant trop longtemps, ont vécu d'abord sous la menace d'un projet destructeur de foncier puis dans la précarité en raison des errements de l'état et de son incapacité à faire respecter l'état de droit avant de perdre espoir face aux pressions quotidiennes qu'ils subissent de la part d'opposants qui n'ont aucun scrupule. Ce sont eux les exploitants historiques. Ce sont eux qui appellent à l'aide depuis des années. Ce sont eux qu'il faut protéger, accompagner, soutenir. La réunion du comité de pilotage sous l'égide de Madame la Préfète le 19 mars a permis de définir un certain nombre d'orientations. Nous tenons d'abord à souligner :
Mais nous resterons extrêmement vigilants sur plusieurs aspects fondamentaux parmi lesquels :
Dans l'attente des prochaines échéances, la FNSEA 44 et JA 44 continueront à contribuer aux travaux du comité professionnel animé par la Chambre d'agriculture et du comité de pilotage présidé par l'état. Avec la volonté affichée de redonner un avenir agricole à cette zone et aux agriculteurs qui y vivent depuis des générations, à l'image de l'agriculture de Loire-Atlantique. Mickaël TRICHET, président de la FNSEA 44 Jérôme MAILLARD, président de JA 44 Ecrire un commentaire |
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