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Loire-Atlantique : Agronomie - Le choix variétal comme principe fondamental de la lutte contre les maladies du blé
Le 15/03/2023 à 20:00 I
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Dans le choix variétal, il faut savoir faire des compromis en fonction de ses objectifs. L’intérêt est de trouver des variétés avec un bon comportement face aux maladies. Dans l’absolu, on cherchera des variétés œrésistantes” mais il n’existe pas aujourd’hui une variété œmulti-résistante”. Il faut donc faire des compromis. Deux stratégies peuvent être proposées. Soit on cherche à cibler une maladie en particulier (piétin verse, rouille jaune, septoriose, fusariose), soit on recherche une tolérance globale aux maladies notamment dans le but de ne faire qu’un seul passage de fongicide. Dans les résultats d’essais, on regarde alors l’écart de rendement entre la modalité traitée et le témoin non traité. Les leviers secondaires : une multitude de solutions Chaque levier pris individuellement peut avoir des avantages et parfois des inconvénients. C’est la multiplicité des leviers qui va apporter de la robustesse. On retrouve ici le décalage de la date de semis pour limiter le contact avec un bioagresseur en début de cycle, la réduction de la densité de semis et la gestion de la fertilisation azotée pour limiter un microclimat favorable au développement de la maladie (cas de l’oïdium, par exemple). Cela peut passer par le travail du sol pour enfouir les résidus de cultures dans le cas de la fusariose après un maïs grain. Le levier chimique : impact de la réduction de doses Il s’agit de voir dans quelle mesure on peut réduire les doses, et avec quel impact du point de vue économique (voir tableau). C’est un point important à la fois pour l’optimisation économique des itinéraires mais aussi dans l’optique de réduire l’utilisation des fongicides. Une synthèse de douze essais sur sept ans depuis 2009 a été réalisée. Le protocole correspondait à une double application à « dernière feuille pointante » puis « début épiaison ». L’investissement fongicide est de 75 €/ha pour la modalité « dose de référence » qui correspond à la dose préconisée par la chambre d’agriculture. Le résultat final est présenté dans le tableau ci-dessous sous forme d’écart par rapport à la dose de référence.
En moyenne, le témoin non traité perd environ 11 q/ha à 25 €/q. Mais, en même temps, on fait une économie de fongicide de 75 €/ha. L’impact sur la marge est important à -198 €/ha. Pour les deux modalités à doses réduites (réduction de 50 % et de 25 % de la dose de référence), la perte de marge est beaucoup plus limitée. À demi-dose ou trois-quarts de dose, on perd en moyenne entre 20 à 35 €/ha pour un blé à 250 €/t. Cet écart se réduit avec la baisse du prix du blé. La modalité à dose renforcée n’a jamais donné un rendement significativement supérieur à la modalité dose de référence, même pour les années à forte pression maladie. Comme en moyenne, le rendement est identique, la perte de marge correspond au surcoût de fongicide. Étienne BARBARIT - Chambre d’agriculture Pays de la Loire Ecrire un commentaire |
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