Loire-Atlantique – La transmission à la loupe

Une action de repérage des cédants a été conduite au sud de la Communauté d’agglomération de Clisson, Sèvre et Maine par l’antenne du vignoble. Les résultats ont été présentés le 7 février.

On peut interpréter des chiffres de différentes manières. Mais certaines tendances ne trompent pas. Et c’est bien pour mieux appréhender les situations de terrain et anticiper les évolutions à venir qu’une analyse de données est incontournable. C’est ainsi que la chambre d’agriculture a conduit une action de repérage des cédants en fin d’année 2018, dans le cadre du Programme d’accompagnement à l’installation et à la transmission (PAIT) accompagné par l’État en Pays de la Loire. Sept communes ont été ciblées cette année : Clisson, Saint-Hilaire-de-Clisson, Saint-Lumine-de-Clisson, Aigrefeuille-sur-Maine, La Planche, Remouillé et Vieillevigne. Les résultats ont été restitués le 7 février auprès des élus locaux, de la DDTM 44, de la Safer et des jurys qui ont été consultés pour conduire l’étude.

Dans le bon sens
L’opération s’appuie effectivement sur des jurys communaux constitués des référents locaux de la chambre d’agriculture. Grâce à leur connaissance du terrain, ils sont des sources d’informations particulièrement avisées. Leur implication dans la démarche illustre d’ailleurs l’attachement à un sujet qui préoccupe tout le monde : comment accompagner les processus de transmissions que l’on prévoit pléthoriques dans les années à venir ? Une réunion a donc été organisée dans chaque commune afin de partager les informations des uns et des autres. Si la fiabilité des données n’est pas garantie à 100 %, on peut toutefois en dégager des tendances très instructives (voir encadré ci-dessous).
À la lecture de ces résultats, le premier réflexe pourrait être de déplorer le vieillissement des actifs, qui semble inexorable d’autant plus qu’il devrait s’accélérer. Néanmoins, à défaut d’être suffisants ou satisfaisants, on remarque des signaux plutôt encourageants en termes de perspectives d’installation. Sans pour autant se réjouir béatement, on peut aussi considérer le verre à moitié plein. Ce qui est plutôt motivant pour poursuivre et accentuer les efforts déployés.

Chiffres clés

• • 132 exploitations et 239 chefs d’exploitation;
• • 30 % des chefs d’exploitation ont 55 ans et plus mais ils se répartissent dans presque la moitié des exploitations ;
• • 4 600 ha pourraient changer de main dans les cinq ans, soit plus du tiers de la SAU du territoire concerné ;
• • Sur les 69 exploitants de 55 ans et plus recensés, 23 connaissent a priori leur successeur. Parmi eux, 4 destinent leur exploitation à un agrandissement, 3 ne seront pas remplacés (continuation par un ou des associés actuellement présents) et 16 devraient céder à un jeune qui s’installe.