Loire-Atlantique - « Le concours, c’est un bon challenge mais ça reste bon enfant »

Jean-Philippe Maignan, président de l’association prim’holstein de Loire-Atlantique.

Pouvez-vous nous présenter le concours prim’holstein qui se déroulera vendredi 2 décembre à Derval ?

Le concours départemental est organisé par l’association prim-holstein, au lycée agricole Saint-Clair Blain Derval, dans la salle des sports, à partir de 9h30. L’organisation nous a donné pas mal de travail. Nous avons commencé en septembre pour solliciter les sponsors et lancer les inscriptions. Côté logistique, accueillir des animaux, c’est toujours beaucoup de contraintes. Il faut trouver des salles de traite, etc. Les vaches seront jugées par un juge du Morbihan, Jonathan Jégouzo. Nous organisons ce concours à un moment où l’activité est plus calme pour les éleveurs. Les gens du Nord et du Sud de la Loire peuvent se retrouver. On discute, on échange… dans un esprit festif. Le concours, c’est un bon challenge mais ça reste bon enfant.

La participation est-elle au rendez-vous ?

Nous sommes très contents du nombre d’inscrits, avec des habitués et des nouveaux. 38 élevages se sont inscrits avec 160 animaux au catalogue. Mais nous ne pourrons sans doute en accueillir qu’une centaine. Nous sommes très heureux de cette participation à la hausse. L’année dernière, 30 élevages s’étaient inscrits. Notre manifestation plait, les gens en parlent. Nous avons aussi plus de sponsors qui nous soutiennent, et nous en sommes très contents. Cela crée un engouement pour les élevages laitiers.

Le concours se déroule au sein d’un lycée pour inciter les jeunes à rejoindre les rangs ?

En 2014, nous nous sommes installés dans le lycée Saint-Clair car le foirail de Châteaubriant n’était plus disponible. Mais au final, c’est une bonne chose de se trouver au sein d’un lycée car la profession manque de main-d’œuvre. Ce concours crée un côté compétition qui motive certains jeunes. Et c’est nécessaire si nous voulons renouveler les effectifs. Il y aura aussi un concours de jeunes pointeurs qui est organisé par les JA. Le meilleur du département sera qualifié pour le Salon international de l’agriculture à Paris. Transmettre, ça fait partie du métier.

Quelle est la situation de l’élevage laitier en Loire-Atlantique ?

Dans le département, le nombre d’animaux est en baisse. Cela est dû au fait qu’une génération part à la retraite. Aujourd’hui, l’âge moyen des éleveurs se situe à plus de 50 ans. Depuis plusieurs années, la conjoncture n'incitait pas à faire du lait. Les capitaux étaient énormes à investir par rapport à la rentabilité. Maintenant, on sent une tendance inverse. Le lait est de nouveau recherché, les cours sont meilleurs. C’est plutôt encourageant. On voit aussi que deux systèmes se profilent : un système plus herbager qui tend vers le bio et qui s’est développé ces dernières années et un système avec des troupeaux où on a de plus en plus recours à l’automatisation et à la robotisation. Mais, la manifestation accueille tout le monde !

Recueilli par Delphine Cordaz