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Loire-Atlantique - « Tous les jours, on refuse du monde »Estelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 31/08/2020 à 10:00 I
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A la ferme de la Péquinière à la Boissière-du-Doré, l’accueil à la ferme tourne au ralenti depuis le déconfinement afin de respecter la réglementation en vigueur. A la Boissière-du-Doré, la ferme de la Péquinière reçoit depuis plus de trente ans les touristes de passage, les centres de vacances ou les travailleurs. « A l’époque où le couple Poilane était propriétaire, un groupe de personnes qui souhaitait aller au zoo de la Boissière situé à 2 km de là, a d’abord demandé à visiter la ferme et y est resté dormir. C’est comme ça que l’aventure de l’accueil à la ferme a débuté », raconte Marylène Ducoux, l’une des trois associés actuels du Gaec de la Péquinière. Ferme de découverte jusqu’en 2013 puis ferme pédagogique grâce à l’obtention d’un diplôme par Marylène Ducoux et Muriel Audrain, ce lieu vit au travers de quatre activités : la ferme pédagogique, la location de salle, le camping et l’élevage laitier dont la production s’élève à 720 000 de litres de lait par an. Le Gaec est à la recherche d’un quatrième associé notamment sur la partie élevage afin de pouvoir fonctionner en binôme les week-ends et de venir épauler Jean-Claude Audrain la semaine. A ce jour, deux apprentis travaillent au Gaec, l’un en BTS et le second en bac pro. « La production laitière représente 85 % de notre chiffre d’affaires annuels. Jean-Claude Audrain est plutôt sur cette partie mais Muriel et moi savons aussi nous en occuper car nous nous relayons tous les trois les week-ends pour gérer l’intendance. L’accueil à la ferme correspond à un temps plein, donc l’hiver je ne travaille qu’une semaine sur deux en alternance avec Muriel. Au bout du compte, c’est le lait qui nous apporte notre salaire », tient à préciser Marylène Ducoux. Et bien heureusement car, cette année, avec la crise sanitaire liée à la Covid-19, les trois activités d’accueil ont été durement impactées. « Depuis le confinement, nous perdons de l’argent chaque jour. Nous estimons la perte à 80 % sur la partie œaccueil”. Les locations de la salle reprennent peu à peu mais l’été est assez calme. Toutes les écoles ont annulé leurs venues alors que l’on devait les recevoir à partir du 27 avril. Habituellement, nous prenons en charge 2000 enfants et entre 500 et 600 adultes par an sur la ferme pédagogique. Avec la réglementation actuelle, nous pouvons accueillir des groupes de quinze enfants maximum, donc nous avons mis en place un système de forfait. » Des demandes de saisonniers Côté camping, la ferme a dû faire face à l’annulation de six semaines de mini-camp. Et, sur les six emplacements disponibles, soit une capacité d’environ trente personnes, les associés ont été contraints de réduire leur nombre de moitié. « Lorsque les premiers clients sont revenus cet été, nous leur avons demandé s’ils acceptaient de partager une douche à deux familles mais ils ont refusé. Nous mettons des produits à disposition pour que chacun nettoie après son passage mais les gens ne sont pas prêts. » Alors, pour répondre à cette inquiétude, la ferme de la Péquinière a décidé d’attribuer une douche à un emplacement et « comme nous ne disposons que de trois douches, nous n’avons ouvert que trois emplacements. En revanche, nous acceptons les camping-car autonomes à ce niveau-là ». Les touristes ont été moins nombreux, présents sur de courts séjours et les étrangers, hormis un couple belge, étaient totalement absents. C’est à la mi-mai, à la sortie du confinement, que Marylène Ducoux et Muriel Audrain ont accueilli leur premier client au camping. « Cette femme avait appelé début 2020 car elle devait travailler dès le mois de mars au zoo. En février, elle a installé sa caravane et dès que le zoo a ouvert, elle est venue. Nous avions ce qu’il fallait pour la mettre en sécurité donc elle a décidé de rester. » Cette année est notamment marquée par l’augmentation de ces demandes de saisonniers arrivant dans la région pour la récolte des pommes ou pour les vendanges. « C’est assez fluctuant d’une année sur l’autre mais ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu autant d’appels de travailleurs. Un monsieur est déjà resté trois ans en retournant chez lui les week-ends alors que la saison dernière, nous n’en avons reçu aucun. Malheureusement, cette année nous en refusons tous les jours. » Une entreprise productrice de pommes a même appelé le camping de la Péquinière pour loger quelques saisonniers. Ecrire un commentaire |
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