Le CTIFL de Carquefou a lancé un travail sur les abris froids et peu chauffés, nommé projet Abri’Nov. Les premières données seront publiées en mars.
Pour répondre à l’enjeu de modernisation du parc d’abris froids et peu chauffés en France (représentant entre 6 000 et 8 000 ha), le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) de Carquefou a missionné sur le projet Abri’Nov Pierre-Yves Lalaux, apprenti ingénieur en formation à Agrocampus Ouest à Angers.
« La filière en abris froids est assez diversifiées que se soit en matière d’outils (tunnel, multichapelle, systèmes de régulation de l’aération…) ou d’usage (monoculture, pleine terre, production diversifiée…). Nous avons donc peu de références. »
Pour ce travail, il a d’abord établi un état des lieux des utilisations et des problématiques des producteurs de fruits et légumes au travers de deux enquêtes. La première, qualitative, a consisté en un entretien chez le producteur. Entre 2019 et l’été 2020, 25 producteurs du sud (régions Paca et Rhône-Alpes) et 15 du nord-ouest (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Vendée, Deux-Sèvres, Finistère) ont été interrogés sur leurs cultures, la fertilisation, la gestion du climat, leurs problématiques…
« Pour constituer cet échantillon, nous nous sommes appuyés sur le réseau d’ingénieurs et de techniciens du CTIFL, des OP et des chambres d’agriculture pour avoir des producteurs représentatifs d’un bassin de production », précise Pierre-Yves Lalaux. La deuxième enquête, quantitative, était un questionnaire en ligne auquel 140 producteurs ont participé.
Les problématiques principales mises en avant portent sur l’aération et la gestion du climat pour les producteurs de la partie nord et sur la lutte contre les ravageurs pour ceux du sud. « La problématique numéro un est la protection phytosanitaire. Elle est dépendante du climat, donc derrière ce sujet, il y a des questionnements sur l’environnement de la plante », indique Pierre-Yves Lalaux.
Courant mars, le CTIFL de Carquefou publiera une synthèse de cette enquête puis, il orientera ses recherches sur la régulation climatique sous abris froids et, plus précisément, sur la gestion de l’humidité. Au final, ce travail devrait aboutir à la définition d’indicateurs précis « qui pourront être utiles aux producteurs ».
