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Loire-Atlantique - Deuxième vague : l'actu des filières

Estelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 16/11/2020 à 08:15 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Loire-Atlantique - Deuxième vague : l'actu des filières

La crise Covid-19 continue de toucher les filières agricoles à plus ou moins grande échelle. Tour des productions avec les responsables de sections de la FNSEA 44.

Christophe Labour
Aviculture


« L’activité des filières les plus touchées par le premier confinement, comme la pintade, la caille, le pigeon, le gibier, le canard, semblait être repartie pendant l’été. Même s’il y avait beaucoup de stocks dans les réfrigérateurs, la situation s’était améliorée. Avec ce nouveau confinement, nous sommes inquiets : nous ne savons pas comment vont se dérouler les fêtes de fin d’année, ni comment les consommateurs vont se comporter. Si nous sommes encore limités à six à table, ça pourrait être problématique pour les volailles festives comme le chapon ou la dinde car les consommateurs risquent de se reporter vers d’autres produits plus petits. Pour le moment, il ne s’agit que de projections, tout va dépendre de la date de déconfinement. »

David Moisan 
Viande bovine


« Il est trop tôt pour mesurer les impacts de ce confinement sur la filière et ses effets sur les exploitations. L’activité économique est en partie maintenue, les écoles, collèges, lycées sont ouverts et une partie de la RHD est restée en activité. Début novembre, la consommation de viande hachée et celle des viandes de boucherie en général est toujours en hausse. Cette orientation de la demande intérieure vers la viande bovine française soutient le prix des femelles conformées. Par contre, les cours des jeunes bovins sont toujours faibles en raison des difficultés rencontrées sur les marchés export au printemps. La mise à jour des données SPIE/BDNI par l’Institut de l’Elevage et des données d’abattage permet d’estimer le surstock de JB accumulé depuis mars à 13 600 têtes au 1er novembre.  Il y a urgence à redresser la situation car la baisse des cours du broutard impacte le revenu des éleveurs. »

Christophe Sablé
Lait


« A ce jour, nous ne voyons pas d’impact. Déjà, lors de la première vague, la filière avait été peu touchée car, globalement, le marché du lait se fait plutôt via les GMS ou en BtoB. Plus généralement, la crise Covid-19 a eu des conséquences sur le prix payé aux producteurs et a mis un frein sur certains marchés en mars que nous n’avons pas réussi à récupérer. Pour les semaines à venir, il ne devrait pas y avoir de craintes car le marché se régule. Beaucoup d’éléments peuvent déstabiliser ou renforcer le marché donc chapeau-bas à celui qui est capable de donner une vision à long terme de la filière lait ! »

Carmen Suteau
Viticulture


« Le contexte actuel est très compliqué pour la filière. Le marché était un peu reparti pendant la saison estivale. Malheureusement, ce nouveau confinement va nous priver des ventes que nous aurions pu réaliser sur octobre, novembre et décembre : l’impact est énorme ! Pas de portes ouvertes, ni de salons, événements festifs, foires aux vins, ventes de Noël : tout est annulé pour les semaines à venir ! Nous sommes dans une situation critique. Et nous n’arrivons pas à nous rattraper sur l’export qui est en net recul. Nous attendons un geste fort de la part du gouvernement ! Pour le moment, les mesures mises en place méconnaissent la réalité de la filière, et le compte n’y est pas pour les employeurs de main d’œuvre. Depuis plusieurs mois, nous demandons un dispositif adapté à la filière. Dans le cadre des discussions sur le Projet de loi de financement de la sécurité sociale 2021 à l’Assemblée nationale, nous avons obtenu une avancée en ce sens, puisqu’un amendement visant à l’exonération de cotisations sociales patronales pour 2021 a été adopté contre l’avis du gouvernement. C’est une position forte des députés, à l’écoute de nos inquiétudes. Nous devons rester mobilisés pour la suite des échanges au Sénat afin que cette disposition soit confirmée. »

Guy Papion 
Grandes cultures


« La Covid-19 n’a pas d’impact réel sur la production de céréales. Comme au printemps, elles sortent des exploitations et des ports français. L’approvisionnement et les concessionnaires fonctionnent aussi. Le prix du GNR a baissé depuis quinze jours. Moins de carburant est consommé du fait du télétravail et de la baisse d’activité dans certains secteurs, donc le prix du pétrole baisse et le GNR avec. Néanmoins, deux marchés sont impactés par la Covid-19 : la pomme de terre et l’orge de brasserie. L’un des principaux débouchés de la pomme de terre est la frite et comme RHD est en partie suspendue, de nombreux tonnages restent sur les exploitations. Ces excédents vont vers l’alimentation animale et les méthaniseurs. Le phénomène est le même pour l’orge brassicole. Ce surplus peut aller pour l’alimentation animale vu que l’orge fourragère arrive au même prix que le blé. »

Benoît Bigeard
Cuniculture


« La première vague a eu un impact et a touché les deux abattoirs principaux, ALPM et LDC. Pour ce deuxième confinement, les réfrigérateurs se remplissent de nouveau car il n’y a quasiment pas de consommation en frais. LDC a déjà pris des mesures drastiques : l’abattoir impose une réduction de 30 % de la production dès cet hiver. ALPM serait dans la même réflexion mais, pour le moment, aucune décision n’a été prise. Pour l’été prochain - une période où nous avons l’habitude de diminuer nos quotas de production - la réduction pourrait être plus stricte. Les perspectives ne sont donc pas très encourageantes. Cette situation pourrait précipiter le phénomène de non-remplacement des éleveurs. »

Gaëtan Luzet 
Arboriculture


« Aujourd’hui, ce confinement a peu d’impact pour la production de pommes. Il n’y a pas eu de changement par rapport au début de la cueillette : les saisonniers ont des masques, du gel hydroalcoolique à disposition et nous faisons en sorte qu’ils respectent la distanciation. Du côté de la commercialisation, c’est pareil, il n’y a ni ralentissement ni problème. Au contraire, le marché est très demandeur. Les rendements sont en baisse de 15-20 % ce qui entraîne une augmentation des prix. Notre grande crainte est d’avoir un cas de Covid-19 dans nos équipes car cela pourrait bloquer les ventes. »

   

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