Dans la continuité de l’annonce du ministre de l’Agriculture des mesures pour aider les agriculteurs en cette période de sécheresse, la FNSEA 44 et JA 44 demandent en complément, à aussi pouvoir bénéficier d’une dérogation à la date d’implantation des cultures dérobées SIE.
Pour rappel, la Loire-Atlantique est déjà concernée par la dérogation pour cas de force majeure afin de permettre aux agriculteurs de valoriser leurs jachères. La FNSEA 44 et JA 44 en avaient fait la demande il y a un mois en parallèle des premières mesures de restriction d’eau.
Toutes les informations pour pouvoir bénéficier du dispositif sont disponibles sur le site internet www.Agri44.fr ou contactez le service Animation de la FNSEA 44 au 02 40 16 37 45.
Cependant le département de la Loire-Atlantique n'était, pour le moment, pas concerné par le second dispositif annoncé par le ministre, portant sur la période de présence obligatoire des cultures dérobées.
L’évolution de la situation climatique en 44 étant très défavorable à l’agriculture en général, la FNSEA 44 et JA 44 demandent à l’administration à bénéficier d’une dérogation à la date d’implantation des cultures dérobées déclarées en SIE implantation sans pour autant pénaliser financièrement les agriculteurs. Un report du versement de leur avance PAC prévu à partir du 16 octobre 2019 fragiliserait d’avantage leurs situations économiques.
Extrait du courrier adressé au Préfet de Loire-Atlantique
« La sécheresse s’installe. L’inquiétude gagne les agriculteurs, notamment les éleveurs qui rencontrent de plus en plus de difficulté en ce qui concerne l’alimentation de leurs animaux au champ.
Le Ministre reconnait les difficultés et les craintes du monde agricole en décidant d’accorder la semaine dernière aux exploitants de certains départements deux types de dérogations quant à l’ d’implantation des cultures dérobées déclarées en SIE : la Loire-Atlantique n’était alors pas comptabilisée dans cette liste.
Le ministre a indiqué que cette liste est actualisable en fonction de l'évolution de la situation climatique. Or, cette situation de sécheresse s’installe en Loire-Atlantique et vous a d’ailleurs amené à renforcer encore les restrictions et les usages de la ressource en eau. Ce manque de précipitations va très certainement perdurer pour le mois d’août et nous oblige à revenir vers vous afin de vous informer de l’impossibilité des exploitants d’implanter des cultures dérobées, qui comptent dans le calcul du taux de verdissement des exploitations.
Elles doivent être semées avant le 20 août pour couvrir la période de présence obligatoire fixée jusqu’au 14 octobre inclus. Compte tenu des conditions météorologiques, la levée de ces couverts végétaux et donc le respect du taux de verdissement semblent compromis pour la très grande majorité des exploitants de Loire-Atlantique.
C’est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir transmettre au ministre notre souhait de prise en compte de la situation de déficit hydrique dans laquelle se trouve la Loire-Atlantique et permettre ainsi aux exploitants qui en font la demande, de déroger à l’obligation de couverture végétale dans l’attente de conditions climatiques plus favorables à leur implantation sans pour autant les pénaliser financièrement : un report du versement de leur avance PAC prévu à partir du 16 octobre 2019 fragiliserait que d’avantage leurs situations économiques »
Lucie Danneyrolle
