Le maraîchage nantais ne serait pas ce qu'il est sans la présence de l'eau, celle de la Loire et de ses affluents. Pour mieux protéger cette ressource précieuse, pour eux comme pour tous les autres usagers, les Maraîchers nantais ont conduit une opération préventive et curative de lutte contre l'ensablement
C'était une première en France : en avril 2016, l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, les Maraîchers nantais et le CDDM 44 (Comité départemental de développement maraîcher) ont signé un contrat de filière sur 5 ans.
L'objectif est de reconquérir la qualité des eaux des principaux territoires d'implantation de la production maraîchère en Loire-Atlantique. La lutte contre le ruissellement de surface et les transferts associés rentre dans le programme d'actions dédié à cet objectif.
Depuis le début du mois de juin, cinq entreprises de la Vallée ont mis en place 13 bacs décanteurs au bas de leurs parcelles : d'une contenance totale de 6,5 m3, ces bacs évacuent l'eau vers le canal des Bardets qui longe leurs terres, mais piègent le sable maraîcher entraîné depuis leurs planches. Ce sable sera périodiquement évacué, au lieu de terminer dans le canal : au fil des années, celui-ci s'est en effet ensablé, au point de ne plus pouvoir assurer sa fonction initiale de drainage des eaux vers la Loire et donc de prévention des inondations. Le coût total des 13 premiers bacs installés est de 20 000 €, pris en charge par les maraîchers et l'Agence de l'eau.
Désensablement partiel
Au moment même où les bacs étaient installés, la Fédération des maraîchers nantais, en lien avec le syndicat mixte Loire & Goulaine et la DDTM 44, procédait à un désensablement partiel du canal, sur cinq zones parmi les plus bouchées.
Ensemble, et toujours dans le respect de la réglementation, ils ont défini les zones où agir prioritairement pour rétablir un écoulement, sans que les pelleteuses n'agissent trop drastiquement sur le lit ou sur les bords du canal.
Pour l'instant, seule la partie amont du canal a été ainsi désensablée. Au vu des premiers résultats, et de la volonté de dialogue des différentes parties, le vice-président du Syndicat Loire & Goulaine, Jean-Pierre Marchais, a pris l'engagement que ces travaux de désensablement se poursuivront également sur la partie aval.
Plus d'informations dans votre édition du 15 juin de Loire-Atlantique Agricole.