La FNSEA 44 et JA 44 ont rencontré la députée de Loire-Atlantique Sarah El Haïry dans une exploitation vendredi 12 juin. À l’ordre du jour de cette réunion de travail, sortie de crise et problématiques territoriales.
Vendredi 12 juin, la FNSEA 44 et Jeunes agriculteurs 44 ont organisé une rencontre avec la députée de la cinquième circonscription de Loire-Atlantique, Sarah El Haïry, pour échanger sur la reprise post-Covid et sur des sujets plus locaux. C’est à Casson, dans l’exploitation d’Alexis Roptin, membre du bureau JA 44, que la parlementaire et les représentants syndicaux se sont retrouvés.
Installé depuis cinq ans en ovins et en canards de chair, Alexis subit de plein fouet les effets de la crise sanitaire. « La fermeture de la restauration hors foyer et la perturbation des marchés à l’export a eu un très fort impact sur les filières avicoles et sur la filière canard », explique le jeune agriculteur qui va se retrouver avec un vide sanitaire de douze semaines.
« Le confinement a eu de nombreuses conséquences sur le fonctionnement des filières agricoles et alimentaire. Ce n’est pas aux producteurs de supporter les effets de la crise qui risquent de se prolonger sur plusieurs mois, bien au-delà du déconfinement, souligne Mickaël Trichet, président de la FNSEA 44. Il faut maintenant favoriser une reprise rapide de l’activité d’une part et tirer les enseignements de la crise d’autre part. »
Mesures pour sortir de la crise
La FNSEA propose un plan de sortie de crise Covid, décliné à travers un manifeste « Pour une souveraineté alimentaire solidaire». En complément des plans de soutien déjà mis en place notamment pour les filières horticoles et viticoles, les syndicats veulent activer rapidement d’autres mesures et revoir notamment le code des marchés publics. « Les responsables de la commande publique (restauration scolaire, hôpitaux, prisons, armées) doivent orienter massivement les approvisionnements vers des productions françaises afin notamment de contribuer au rééquilibrage des marchés des filières les fragilisées (canard, viande bovine, veau…). La commande publique permettrait de valoriser les stocks constitués pendant le confinement pour éviter qu’ils ne pèsent sur les marchés. L’État et les collectivités doivent être exemplaires dans leurs achats », a demandé Mickaël Trichet. À l’écoute, la députée Sarah El Haïry partage cette demande et s’est engagé à la porter.
Pour la FNSEA 44 et JA 44, les dispositifs relatifs à la construction du prix et à la contractualisation inscrits dans la loi EGAlim doivent être appliqués. « Les modes de consommation évoluent. Les filières doivent s’adapter mais cela ne doit pas se faire au détriment des agriculteurs. Il est important de favoriser l’achat responsable, continuer à mettre en avant l’origine France dans les grandes surfaces, soutenir les évolutions réglementaires nationales et européennes sur l’étiquetage de l’origine », insistent les agriculteurs qui attendent aussi la mise en place d’un plan Protéines ambitieux. « On ne peut pas supprimer sans donner d’alternatives aux agriculteurs. »
Accompagnement de la Profession
La rencontre avec la députée nantaise a eu lieu au terme de la consultation de la charte d’engagement des utilisateurs de produits phytosanitaires de Loire-Atlantique. Sur ce sujet, Sarah El Haïry, qui pour rappel était la seule députée de Loire-Atlantique en mai 2018 à avoir voté contre l’inscription dans la loi de l’interdiction du glyphosate d’ici trois ans, a renouvelé sa confiance envers les agriculteurs, dans leurs pratiques et leurs techniques. Tout comme elle a affirmé sa position contre la modification de la composition de la CDPenaf.
La discussion constructive s’est terminée sur des sujets plus locaux et notamment sur la politique de la gestion de l’eau sur la zone de captage de Nort-sur-Erdre.